La Comédie, Scène nationale : Un vivant qui passe

À l’instar de celui du cinéaste, le geste artistique de l’acteur-créateur nous invite, grâce au plateau, à réinventer, encore et toujours, la transmission de l’histoire de la Shoah.

Sorti en 1997, le film de Claude Lanzmann Un vivant qui passe est réalisé à partir de l’unique entretien mené par le cinéaste avec Maurice Rossel, délégué du Comité international de la Croix-Rouge à Berlin pendant la seconde guerre mondiale. Le 23 juin 1944, le jeune Rossel part inspecter le «ghetto Potemkine» de Terezín, en Tchécoslovaquie, rebaptisé Theresienstadt par les occupants allemands. Il ne devine pas que les conditions d’existence y sont effroyables, pas plus qu’il ne comprend qu’il est en train de «visiter» un camp de transit vers les camps d’extermination plus à l’Est. Sans doute ne pouvait-il pas en être autrement, car cela fait des mois que le camp se métamorphose en une ville «normale» en vue de cette inspection programmée. Les nazis n’avaient négligé aucun détail de cette supercherie obtenue par la terreur. Mais qu’en est-il de Maurice Rossel trente-cinq ans plus tard ? A-t-il fini par comprendre quelque chose ? Dans ce film à part, Claude Lanzmann pose une question centrale : qu’est-ce que voir ? Avec ses compagnons de longue date Éric Didry et Véronique Timsit, Nicolas Bouchaud s’empare de ce témoignage en se demandant si ce spectateur passif ne serait pas plus que jamais notre contemporain.

Dates et Horaires

Du mercredi 9 au samedi 12 février 2022.

Mercredi, jeudi et vendredi à 20h30, samedi à 17h30.

Durée : 1h30.

Tarifs

Plein tarif : 30 €, Tarif réduit : 14 € (Intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, RSA, carte d’invalidité.).

 

 

Tarif partenaire : 26€ (Comités d’entreprise, Cezam, Citésenior, structures culturelles amies).

Tarif jeune : 16 € (moins de 27 ans).