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03/09/2024
Végétaliser, c’est aussi l’occasion de créer de nouveaux paysages urbains, favorisant le retour de la nature en ville pour répondre à la demande des habitants comme au défi climatique. Comment les espèces et essences de végétaux sont-elles choisies ?
Certaines espèces végétales ont un impact réduit dans la lutte contre les îlots de chaleur tandis que d’autres offrent une meilleure protection. Dans un contexte de changement climatique, un peuplement diversifié génétiquement a plus de chance de s’adapter qu’un peuplement d’arbres constitué d’une seule espèce. Il est nécessaire de constituer une palette végétale dont le développement n’est pas altéré par les conditions urbaines et de miser sur des d’essences adaptées au climat de demain.
Le choix des espèces s’opère selon plusieurs critères : durabilité, d’origine locale, habitats naturels et sources de nourriture pour la faune, ainsi que pour leur adaptation au territoire.
Pour qu'elles s'adaptent au mieux, les essences sont choisies en fonction de leur sensibilité au climat, à la température, à la pluviosité, à leur résistance aux sécheresses estivales. Il faut également tenir compte de l’altitude, de l’exposition au vent et au soleil, ainsi que de la structure et la texture du sol plus ou moins favorables à certaines essences.
La végétalisation peut se faire sous forme de strate haute avec la plantation d’arbres qui structurent les rues empruntées, mais également sous forme de strate basse, avec la végétalisation des pieds d’arbres ou la création de parterres. Les strates hautes deviennent des rideaux d’arbres afin de protéger les façades, les cheminements piétons ou cyclistes. L’implantation d’arbres ou d’arbustes en cépées de deuxième grandeur complètent le filtre végétal. Ainsi, cette diversité de taille et d’implantation permettant de créer une réelle épaisseur végétale. Les végétaux composant la strate basse jouent un rôle important dans l’aménagement. A hauteur d’homme, ils vont être en contact direct avec les usagers pour accompagner leur déambulation dans l’espace public.
Face aux épisodes caniculaires, de plus en plus fréquents, les îlots de fraîcheur constituent un moyen de limiter les fortes températures. Les arbres et arbustes participent à rafraîchir les températures de surface et ambiantes des espaces urbanisés avec l’ombre et l’évapotranspiration qu’ils génèrent. Ils peuvent donc contribuer à réduire les situations localisées d’inconfort climatique, voire limiter l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Ce service est maximisé par le choix d’arbres à grand développement, au feuillage dense, et capables de maintenir leur transpiration longuement sur sols secs sans se mettre en péril. Les arbustes sont également des options pertinentes : si les plantations sont massives, la surface foliaire totale (et donc l’évapotranspiration) peut contribuer sensiblement au rafraîchissement localisé.Néanmoins, ces bienfaits ne sont possibles que si l’arbre est en bonne santé et alimenté en eau conformément à ses besoins, de façon à atteindre une transpiration maximale. Le bon développement de l’arbre et des pratiques de taille raisonnée augmentent aussi ces effets.