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19/04/2021 PLUI
Plusieurs zones d’activité gérées par la Métropole, dont le pôle économique du Brézet, pourraient, dans les années à venir, faire l’objet d’importantes requalifications. Un projet colossal qui apportera, à terme, une meilleure qualité de vie sur ces espaces vieillissants, notamment via un important travail autour des mobilités, mais aussi de l’environnement et de la sécurité. L’objectif ? Créer de l’emploi et accueillir de nouvelles entreprises.
C’est la plus grande zone d’activité gérée par la Métropole de part le nombre d’emplois qu’elle génère (12 600 au total). Pourtant, le Brézet est aussi un espace vieillissant qui pourrait, dans le futur, devenir inadapté à l’extension ou à l’installation de nouvelles entreprises. À quelques encablures de là, le quartier Saint-Jean est en pleine mutation. Dans le cadre d’un important renouvellement urbain, il accueillera prochainement de nouveaux habitats, un nouveau lycée, de nouveaux espaces publics... De nouvelles mobilités, aussi, puisque le projet de refonte du réseau de transports en commun, InspiRe, viendra bientôt transformer cette zone au fort potentiel avec le prolongement de l’historique ligne B jusqu’à l’aéroport d’Aulnat. Tout l’enjeu, maintenant, pour la Métropole est donc de lier ces deux espaces, dans une seule et même logique. « Faire de la couture urbaine », dirait Nadine Barthomeuf, chargée de mission à la Direction Accompagnement des Entreprises de Clermont Auvergne Métropole.
Impossible, aujourd’hui, d’ouvrir de nouveaux secteurs, d’étendre la zone d’activité du Brézet. D’une part par manque de place, puisque « la zone est complètement occupée », mais aussi car « ce serait contraire aux ambitions du futur PLU de la Métropole qui privilégie la sobriété foncière », relève la chargée de mission. Alors pour régénérer cet espace économique fort de 970 entreprises, améliorer la mobilité, le remettre aux standards actuels et conserver son attractivité, tout en gardant ses fleurons qui, par manque d’espace, pourraient être tentés de se déplacer ailleurs, Clermont Auvergne Métropole va lancer une vaste requalification qui s’articulera, en grande partie, autour du projet InspiRe. « L’objectif est aussi de redonner de la qualité de vie aux salariés de ce secteur. De le rendre moins étanche. De recréer un véritable quartier à vocation économique, mais pas seulement. On peut envisager d’apporter de la mixité... » Des itinéraires pour les piétons et les cyclistes, des surfaces renaturées, de nouveaux arbres, de nouveaux carrefours, le principal giratoire du Brézet réaménagé et simplifié, de nouvelles stations implantées sur le tracé du bus à haut niveau de service, des espaces davantage sécurisés... Voilà à quoi devrait ressembler ce pôle économique de l’Est clermontois dans les années à venir.
Cette stratégie urbaine de requalification, qui vise à densifier les espaces et donc à « refaire la ville sur la ville », sera probablement dupliquée sur d’autres zones d’activité du territoire. La Métropole envisage en effet d’intervenir notamment sur : Ladoux/Parc logistique, au Nord ; La Pardieu et Clermont Sud Aubière ; Cournon-Le Cendre ; et Lempdes ; etc. Des secteurs également vieillissants, au poids économique extrêmement important. Toutes ces opérations de requalification s’inscrivent dans un temps long. « C’est un lourd travail pour l’avenir qui nous projette à 10 à 15 ans », précise Nadine Barthomeuf.
La plupart des études ont en tout cas été réalisées sur ces différents secteurs stratégiques. Là aussi, les nouvelles mobilités devraient donner le ton à ces mutations dont « le premier objectif est, bien entendu, de maintenir une activité économique ».