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Portrait de Stéphane Benamor : “Le parrainage, c’est de la disponibilité, de la confiance... Une rencontre”

07/10/2019 Accompagner, aider...

À la tête du magasin Électro Dépôt de Lempdes depuis 7 ans, Stéphane Benamor est de ces dirigeants qui croient en l’humain. Sollicité par la Mission locale, il débute sa deuxième année de parrainage, un dispositif qui permet à des jeunes en insertion de profiter de l’expérience des chefs d’entreprise du territoire.

Qu’est-ce que le parrainage ?

C’est assez simple. Il s’agit en fait d’aider un jeune pour qu’il rentre en confiance dans le monde du travail. Il faut être à l’écoute et lui donner toutes les informations nécessaires pour son intégration dans l’entreprise. Cela porte assez bien son nom finalement. C’est comme dans la famille… On soutient le jeune de A à Z. Le but c’est d’être là pour lui, pas forcément physiquement, cela peut être aussi par le biais du téléphone ou du mail. Le parrainage, c’est du partage. C’est aussi un choix de la part du jeune. C’est une initiative personnelle. Il faut que cela vienne de lui et qu’il se soit déjà fixé un cadre.

Concrètement, en quoi consiste cet accompagnement ?

D’abord, un conseiller de la Mission locale vient avec le jeune au sein de l’entreprise du parrain. Cela prouve qu’un directeur peut être accessible, qu’il n’est pas forcément caché derrière un bureau. Lors de ce rendez-vous, on met tout à plat. L’objectif, c’est qu’il n’y ait pas de barrière. Le parrainage, c’est de la disponibilité, de la confiance... Une rencontre. Après, c’est très libre. On est responsable de la formation du jeune pendant 6 mois, mais cela peut durer plus longtemps. Pour autant, c’est à lui de faire la démarche d’aller vers son parrain quand il en ressent le besoin. L’idéal, c’est de faire un point tous les mois sur son expérience en entreprise.

Un jeune doit-il forcément suivre la même voie professionnelle que son parrain ?

Non, par forcément. Il n’y pas de contrainte. Il y a le métier d’un côté et les valeurs du travail de l’autre. Chez Électro Dépôt, nous avons trois fils conducteurs : la simplicité, la passion et la solidarité. C’est une enseigne humaine, avec des structures courtes. Nous n’avons pas d’autre choix que de bien s’entendre, de bien se comprendre et de ne jamais interpréter les choses. C’est cela que j’essaie de transmettre aux jeunes. Écouter les personnes avec qui on travaille, apprendre à les connaître, mais aussi apprendre à se connaître soi-même.

Comment et pourquoi êtes-vous devenu parrain ?

De nature, j’adore aider les gens. À partir du moment où je vois que la personne a envie, c’est banco ! La Mission locale m’appelait de temps en temps pour m’envoyer des jeunes en stage, donc ils m’ont proposé de devenir parrain. J’interviens aussi parfois au Greta pour parler simplement du monde du travail et de la façon d’aborder le travail de tous les jours. Tout au long de ma carrière, j’ai essayé d’aider directement ou indirectement, donc c’est plutôt une suite logique.

Qu’est-ce que cet engagement vous apporte sur le plan personnel ?

C’est une satisfaction de pouvoir aider, de savoir qu’une personne n’est pas perdue, sans but, mais qu’elle a enfin trouvé sa voie ! Ça me fait plaisir de voir des jeunes réussir. Ce sont des beaux moments. Prendre du temps pour donner du temps, c’est cela qui est important. Et si ce n’est que 2 heures par mois, c’est quoi dans une vie ?