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25/08/2022 Se déplacer, habiter...
Forte de ses 25 années d’expérience, l’association Vélo-Cité 63 nous aide à retracer l’histoire et l’évolution de la pratique du vélo sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole. Tour d’horizon des dernières décennies.
L’histoire du vélo au sein de Clermont-Ferrand et de sa métropole prend ses racines dans les années 1920, lorsque Michelin se met à construire des parkings à vélo pour ses ouvriers. À partir des années 1980, on note une baisse significative de l’usage du vélo, liée à un niveau de vie qui permet de s’orienter vers les modes motorisés (cyclomoteur ou voiture) et à la diminution du nombre de salariés. La question de la sécurité, s’est posée aussi comme l’explique Serge Fabbro, le président de l’association Vélo-Cité 63 : « Avec des facilités de parking voitures et le sentiment d’insécurité des 2 roues face au trafic croissant, tout le monde est passé à la voiture. »
Ce n’est qu’une décennie plus tard que l’association consacrée à l’usage du vélo voit le jour en 1996, année de la loi LAURE. A l’intérieur de cette loi, un article impose la mise en place de pistes cyclables à chaque réalisation ou rénovation de voie urbaine. Il faudra cependant attendre 2013 pour que Clermont-Ferrand et sa métropole entrent pleinement dans une phase de transition, grâce à la mise en place du système de vélos en libre-service C.Vélo, proposé par le SMTC-AC.
Au cours des années suivantes, « ce n’était plus seulement les amoureux des vélos que l’on croisait sur la route, mais un peu tout le monde », analyse Didier Fromont, membre de Vélo-Cité 63. Ce dernier s’est mis en selle en 2015, encouragé par un collègue. L’évolution de la pratique, il la constate… au feu rouge : « En 2015, j’étais seul au feu et maintenant, on est 3 ou 4. »
Mais la véritable bascule se fait en 2018, lorsque Clermont Auvergne Métropole annonce la prise en charge de l’abonnement annuel C.Vélo, rendant la première demi-heure d’utilisation gratuite, soit pratiquement l’ensemble des trajets quotidiens de nombreux habitants de la Métropole. « Ça a vraiment démocratisé la pratique, on l’a vu avec notre atelier de réparation en face de la cité U, que les étudiants fréquentent un peu moins. Ils s’y retrouvent plus en prenant un abonnement », explique Serge Fabbro. Il faut dire que le C.Vélo a l’avantage d’éviter l’entretien et de les préserver d’un éventuel vol de matériel, même si le marquage Bicycode, obligatoire sur les vélos neufs depuis 2021, est également un bon moyen de lutte.
En parallèle, Clermont Auvergne Métropole a créé pour les cyclistes des parkings sécurisés en centre-ville et donne la possibilité de réserver des places de vélo sur abonnement dans les parkings souterrains. Autre évolution, depuis 2021, tous les C.Vélo ont été changés pour « des vélos de meilleure qualité, moins lourds, avec une bonne lumière… », détaille Serge Fabbro, qui voit néanmoins un petit bémol au niveau des paniers.
Pour Didier Fromont, c’est tout un écosystème qui est en train de se créer autour du vélo, citant pour exemple les nouvelles entreprises qui apparaissent sur le territoire comme celles des réparateurs ambulants : « Nous en avons cinq sur la métropole, c’est énorme ! »
Grâce à tous les acteurs qui s’investissent en faveur du vélo et à la politique de mobilité de la Métropole, les voyants passent progressivement au vert. Engagée à accorder une plus grande place aux modes de déplacement doux, propres et durables, Clermont Auvergne Métropole va continuer dans les années à venir à étendre les voies cyclables et développer de nouvelles infrastructures. Le tout au bénéfice d’un meilleur partage de l’espace public et d’une qualité de vie qui fait la force de notre territoire.
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