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Astu’Science : quand la culture scientifique part en guerre contre les fausses informations

18/10/2021 Dynamiser, entreprendre...

Dans nos sociétés hyper connectées, l’information n’a jamais été aussi facile d’accès. Pullulant sur internet et dans les médias, elle devient parfois compliquée à cerner et donne souvent lieu à son lot de fake news et théories du complot. C’est pour cette raison que l’association Astu’Sciences encourage les initiatives en faveur de la culture scientifique sur le territoire auvergnat. Une manière d’apprendre à y voir plus clair et développer son esprit critique.

Les exemples ne manquent pas. Dans nos sociétés, les fausses informations sont désormais monnaie courante et deviennent particulièrement virales lors des temps forts de l’actualité : élections présidentielles, crise sanitaire, contestations sociales… Sur internet, où elles se propagent plus facilement, les fake news bénéficient de la profusion de contenus pour réussir à se fondre dans le lot. Surfant sur des sujets polémiques, elles se partagent en masse et gagnent en visibilité, semant ainsi le trouble sur la réalité du monde.

« Un flot d’informations assénées sans preuves et sans validation nous rappelle combien il est indispensable de doter chaque citoyen d’un esprit critique, seul rempart contre les fausses nouvelles. Il faut réexpliquer sans cesse ce qu’est la démarche scientifique et en quoi elle reste le meilleur moyen d’atteindre la vérité », estime Christian Touraille, le président d’Astu’Sciences.

Une passerelle entre la science et la société 

Engagée depuis près de trente ans, cette association « œuvre pour le déploiement de la culture scientifique en Auvergne », en animant notamment un réseau fort « d’une quarantaine d’adhérents* », explique Hélène Brignon, chargée de projet chez Astu’Sciences. Avec la volonté commune de créer une passerelle entre la science et la société, les membres, aidés par l’équipe permanente de l’association, travaillent main dans la main pour faire naître de nouvelles idées. Création d’événements, d’outils de veille, d’activités ludiques… Tous les moyens sont bons pour susciter chez les citoyens le plaisir d’apprendre et de comprendre.

Evénement phare de l’association, Hélène Brignon cite Exposciences pour illustrer l’efficacité de leur réseau d’acteurs. Lors de ce rendez-vous organisé tous les deux ans à Polydome (Clermont-Ferrand), des jeunes de 4 à 25 ans sont invités à partager avec le public les projets scientifiques ou techniques qu’ils ont expérimentés pendant l’année scolaire.

Dans le but d’ouvrir les portes du monde scientifique au plus grand nombre, Astu’Sciences peut aussi compter sur le site internet Echosciences Auvergne qu’elle anime avec d’autres acteurs de la culture scientifique à l’échelle nationale. Hébergeant pêle-mêle des articles, des annonces, un agenda ou un réseau social, cet outil « permet de se tenir informé sur l’actualité des sciences », résume Hélène Brignon.

Jouer pour mieux débattre 

Considérées comme des « leviers forts » pour déployer la culture scientifique sur le territoire, les médiathèques se sont rapprochées depuis peu de l’association Astu’Sciences. « Leurs missions ont beaucoup de similitudes avec les nôtres », explique Hélène Brignon, qui les perçoit comme des « lieux de construction de l’esprit critique ». En mettant gratuitement à disposition des ressources et des informations, « elles sont l’endroit idéal pour se forger une opinion sur un sujet ».

À l’avenir, plusieurs animations pourraient y être organisées, comme des « concours de mauvaise foi » ou « des jeux de rôle pour débattre ». Des activités ludiques permettant « d’explorer des sujets sous tous les angles de manière loufoque, en prenant en compte tous les points de vue », détaille Hélène Brignon. Car la culture scientifique n’a pas la prétention « de dire qu’elle apporte la vérité. Nous sommes là pour apporter des éléments pour que chacun se forge une opinion et prenne des décisions en fonction de la société qu’il veut ».

(*) Parmi les adhérents d’Astu’Science, on retrouve des institutions, des collectivités, des associations, des scientifiques, des laboratoires, des membres de l’enseignement privé…