Le chorégraphe François Chaignaud et le chef de choeur Geoffroy Jourdain invitent 13 interprètes à arpenter un tumulus, une tombe ancestrale recouverte d’une colline, en traversant des polyphonies sacrées. Quand le chant s’empare des vivants, surgit alors un rituel presque magique.

Chorégraphe de la métamorphose, François Chaignaud manie aussi bien le chant que la danse et s’immisce dans des univers variés, à l’instar du butô japonais, du cabaret ou des chants médiévaux d’Hildegarde von Bingen. Pour t u m u l u s, il imagine une pièce main dans la main avec Geoffroy Jourdain, directeur des Cris de Paris, une compagnie qui investit avec audace un répertoire courant du XVIe siècle à nos jours. Sur le plateau, des polyphonies sacrées – de l’Italie baroque aux chants rituels des Aborigènes Bunun de Taïwan en passant par les contrepoints de la Renaissance – infiltrent les corps des 13 interprètes. Iels se sont rassemblé·e·s pour entamer une danse macabre mais joyeuse autour d’une colline aux couleurs changeantes – le tumulus, cette sépulture du néolithique qui forme une motte aride. De farandoles enchanteresses en glissades rieuses, le petit groupe convoque un rituel pour habiter la mort et traverser le temps.