Il était temps. Trente ans après une création qui a fait date, So Schnell, l’une des pièces maîtresses de l’œuvre de Dominique Bagouet, est de retour sur scène. Entretemps entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris et du Ballet du Grand Théâtre de Genève, elle est recréée aujourd’hui par Catherine Legrand, danseuse de longue date du chorégraphe français – et déploie pour une nouvelle génération la finesse de l’écriture de l’un des grands noms de la Nouvelle danse française. Œuvre «dont la danse est le sujet principal», selon Catherine Legrand, So Schnell articule à la cantate BWV 26 de Jean-Sébastien Bach – assortie d’une composition bruitiste – une chorégraphie à la fois fluide et virtuose. Dominique Bagouet ne cessera de l’affiner jusqu’à sa mort en 1992. Pour cette reprise, Catherine Legrand, qui remonte et transmet régulièrement les œuvres de Bagouet, a choisi douze danseuses et danseurs et mêle les générations. Les costumes colorés et la scénographie pop d’origine ont cédé la place à une nouvelle sobriété et à une création lumières qui souligne l’architecture du travail d’un artiste qui a influencé toute la scène contemporaine.

« Cette pièce recèle de multiples joyaux d’écriture. La danse y est acharnée, vive, têtue, inventive, joueuse, enragée, fluide, belle, tenace. C’est ce mouvement chorégraphique et musical dans toutes ses qualités que je veux faire résonner de nouveau. »

Catherine Legrand