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11/05/2021 Musee resistance
Qu’est ce qui pousse l’Homme à se soumettre à un ordre, ou au contraire, à désobéir ? S’appuyant sur certaines personnalités marquantes de la Seconde Guerre mondiale, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a donné des éléments de réponse lors d’une conférence organisée jeudi 21 octobre à la faculté des Lettres et Sciences Humaines de Clermont-Ferrand.
Docteur en médecine, neuropsychiatre, neurologue, auteur à succès, homme d’engagement… On ne présente plus Boris Cyrulnik, particulièrement connu pour avoir nourri le concept de résilience. Né dans une famille juive à la fin des années 1930, son histoire personnelle marquée par le décès de ses parents en déportation, l’amènera souvent à questionner cette période de l’Histoire.
Invité à Clermont-Ferrand, par le musée de la Résistance, de l’Internement et de la Déportation en partenariat avec l’Université Clermont Auvergne, le neuropsychiatre s'est plongé dans la Seconde Guerre mondiale à travers une conférence sur le thème « Pourquoi dire non ? Langage totalitaire et résistance ».
Derrière cette vaste thématique se cachent les raisons qui ont poussé certains hauts fonctionnaires à collaborer avec l’occupant ou au contraire à résister en faisant preuve de désobéissance. En invoquant l’histoire de Germaine Tillon, de Maurice Papon ou bien encore de Chérif Mécheri, un préfet musulman auquel Boris Cyrulnik et José Lenzini ont consacré un livre*, cette conférence a permis d'analyser les différents comportements de l’Homme face à ce genre de situation. D’une durée de 45 minutes, elle a été suivie d’un temps d’échange avec le public.
(*) Boris Cyrulnik et José Lenzini abordent la thématique de l’obéissance et de la désobéissance face à un régime totalitaire dans Cherif Mecheri : Préfet courage sous le gouvernement de Vichy, un ouvrage sorti en septembre 2021 aux éditions Odile Jacob.