Qu’est-ce qui nous démarque des huit autres villes françaises candidates pour 2028 ?

Notre candidature va au-delà d’une programmation événementielle. Elle questionne des notions d’habitat, d’attractivité, de solidarité, le tout au travers d’un projet qui s’étend à un territoire de 85 000 km² comprenant plus de 600 communes partenaires issues de 13 départements. Dans la même veine que Marseille qui a remporté le label en se présentant comme une capitale euro-méditerranéenne, nous candidatons en tant que “Terre du Milieu”, un Massif central capable de bousculer les frontières en tissant des ponts entre plusieurs régions européennes semblables à la nôtre. La capacité à embarquer le public, un autre critère déterminant pour obtenir le label, joue aussi en notre faveur. L’initiative Effervescences qui était un prélude à notre candidature a prouvé l’intérêt que porte un grand nombre d’habitants aux actions culturelles menées sur le territoire. Au printemps, si nous passons les présélections, notre projet pour 2028 prendra plus de sens. Je pense que cela nous permettra d’embarquer encore plus de monde.

Aidez-nous à nous projeter : à quoi doit-on s’attendre lorsqu’on devient Capitale ?

Si nous gagnons, 2028 sera une année d’activités festives et culturelles exceptionnelle faite de grands bals, de spectacles, de cabarets, mais aussi d’expositions uniques qui auront la capacité de générer à la fois un tourisme local, national, mais aussi européen. Des thématiques transversales traitant d’enjeux importants comme l’eau ou la capacité à résister permettront également d’apporter au sein de la programmation des éclairages et une ouverture sur le monde. La Capitale permettra de créer du lien, d’associer des personnes entre elles. D’imaginer des collaborations entre artistes étrangers et artistes locaux, des créations de projets entre les enfants d’un club de foot et un acteur culturel, des partenariats entre artisans et élèves de lycées professionnels, une commercialisation de produits spécifiques Massif central… Cela provoque une dynamique extraordinaire : Marseille a bénéficié de 7 millions de visiteurs en plus. Kaunas, en Lituanie, 1 million, et ce malgré un contexte de crise sanitaire et de guerre. En obtenant le titre, nous serons mis en avant dans les médias, dans les gares, dans les aéroports… Tout le travail effectué depuis des années autour de l’attractivité de notre territoire va s’intensifier et suscitera, je l’espère, une envie chez les gens de venir s’installer ici. Entre le projet InspiRe (qui va restructurer le réseau de transport urbain et repenser une partie de l’espace public, NDLR) et la Capitale, le Clermont-Ferrand de 2028 n’aura plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui !

Et après 2028, tout s’arrête ?

Notre objectif est de conserver une trajectoire jusqu’à au moins 2030, afin d’éviter l’effet caravane. Les lieux que nous allons réhabiliter et créer pour l’occasion seront par exemple des éléments pérennes qui soutiendront une dynamique sur le territoire. Au-delà de l’aspect bâtimentaire, nous avons la volonté de maintenir un travail collectif autour de la notion de massif au sein de l’Europe. L’idée serait de réunir, tous les deux ans, des régions européennes identiques à la nôtre pour échanger autour de problématiques communes (mobilités, attractivité…) et y apporter des solutions. Des acteurs culturels, des penseurs mais aussi des politiques pourraient se joindre à ce forum qui nous permettrait de collaborer à grande échelle. •

(*) Les autres villes candidates sont Amiens, Bastia, Bourges, Montpellier, Nice, Reims et Saint-Denis.

>> En savoir plus sur la candidature à la Capitale européenne de la culture