La Métropole gère de façon opérationnelle la collecte des déchets sur le territoire et encourage vivement le recyclage par plusieurs actions et projets. Septième et nouvelle étape de notre parcours à Châteaugay où la collectivité a installé son premier composteur partagé. Un principe appelé à se développer.

À ceux qui voient encore le tri comme une contrainte, Flore Lepetit répondrait que c’est une fausse excuse. Depuis décembre l’an passé, cette habitante de Châteaugay participe à une expérience innovante : l’utilisation du premier composteur partagé installé par la Métropole.

Quand son bio-seau fourni par la collectivité commence à déborder, elle se rend à deux pas de la mairie pour y déposer ses déchets organiques. Des épluchures de légumes et de fruits, des coquilles d’œufs et autres matières qui envahissaient jusqu’alors sa poubelle d’ordures ménagères. Aujourd’hui, son constat est édifiant. « Depuis que j’utilise le composteur partagé, j’ai divisé ma production de déchets par deux, c’est monumental ! »

84 composteurs d’ici 2024

Certaine que ce petit geste est à la portée de tous, Flore Lepetit attendait ce type d’initiative à côté de chez elle. « C’est intéressant pour les gens qui, comme moi, n’ont pas de jardin, mais qui souhaitent tout de même trier et qui trouvent stupide de jeter leurs épluchures à la poubelle. Je pense qu’il y a un vrai besoin, un vrai public. » C’est bien pour cette raison que la Métropole a débuté l’installation massive de composteurs de quartier ou de pied d’immeuble. Au total, ce sont 84 dispositifs qui devraient être opérationnels d’ici 2024 sur les 21 communes du territoire. Prochaines étapes : Royat et Chamalières.

Toujours dans cette optique d’encourager et de faciliter le tri, « les habitants de la Métropole peuvent aussi faire la demande d’un composteur individuel de jardin », souligne Jean Estruch, guide composteur pour la collectivité. Avec ses collègues, il suit les projets de composteurs partagés partout sur le territoire, en lien avec les services municipaux des communes qui assurent la gestion quotidienne.

À Châteaugay, Michel Subjobert, agent de maîtrise, vient régulièrement contrôler le remplissage des deux cellules de compostage d’un mètre cube chacune. « Elles ont été remplies très rapidement. La trentaine d’habitants de Châteaugay qui participe à l’opération semble très satisfaits », explique l’agent. Et Jean Estruch d’ajouter : « C’est vraiment un plus de valoriser sur place cette matière première qui permet d’obtenir une formidable ressource. »

Composteur partagé, mode d’emploi

1. À la maison, je remplis le bio-seau fourni par la collectivité avec mes déchets organiques
2. Environ une fois par semaine, je viens déverrouiller les cadenas qui ferment les cuves du composteur à l’aide d’une combinaison de chiffres et je vide mes déchets organiques
3. Je recouvre de broyat. Cette matière végétale sèche à disposition près du composteur permettra la maturation des déchets (compter entre 9 mois et 1 ans pour obtenir du bon compost)
4. Je renouvelle l’opération
5. Lorsque le compost est prêt, la collectivité organise sa distribution. Je peux m’en servir comme engrais pour mon jardin, mon potager, ou mes plantations de balcon. Le surplus est laissé à la commune où je réside pour l’entretien des espaces verts

La semaine prochaine… Retrouvez un nouveau volet de notre série d’été « La Métropole en 9 étapes », jeudi 10 septembre.