Le style italien gagne en popularité tout au long du siècle des Lumières pour devenir véritablement incontournable. Si l’on pointe deux caractéristiques

principales de ce style ultramontain ce serait la primauté portée à la mélodie et l’émergence du jeu soliste virtuose. Ces deux paradigmes propres à

la musique italienne se cristallisent dans les formes sonate et concerto.

Les oeuvres pour trompette et orgue du programme empruntent chacune à leur tour différentes facettes du style italien. De Frescobaldi à Haendel en passant par Vivaldi, Telemann et Bach, nous retrouvons des invariants stylistiques de formes et de procédés d’écriture. L’éclat et la virtuosité ne sont jamais gratuits, tout concourt à l’expression d’une large palette d’affects et de sensations.

L’orgue, doté d’une riche palette sonore peut rendre avec justesse les parties dévolues normalement à l’orchestre et servir d’écrin aux parties solistes des deux trompettes. Il faut rappeler que l’église Saint-Eutrope de Clermont-Ferrand a la chance de posséder un superbe orgue Alfred Kern, fleuron de

la facture française néo-baroque des années 1970.