« La Comédie de Clermont m’a commandé un texte sur… le spectacle, être spectateur, être comédien, danseur, être sur scène. Se donner en spectacle. Regarder un spectacle.

Dans mes années d’étude j’ai découvert Gens de Dublin. Ce recueil de Joyce m’a marquée tant par son esthétique que par son sens tragique, mystique et social ; depuis l’âge de 10 ans, je l’imite, j’écris les gens, ils sont ma tocade et mon obsession, ils recèlent des possibles infinis de littérature.

C’est pour cela que j’ai initié ma série Gens de….

J’ai écrit sur l’amour et la rupture amoureuse, sur l’entraide et le travail social, sur l’habitat et le relogement des quartiers populaires, sur la migration au féminin, mais aussi sur la lecture et la place du livre dans nos vies.

Je vais donc recueillir vos paroles pour vous proposer une lecture le lundi 18 mars à La Comédie.

Vous pourrez prendre rendez-vous avec moi, m’écrire, déposer des billets dans une boîte à l’accueil du théâtre, me parler à la fin d’un spectacle ou avant qu’il ne commence… »

Dalie Farah

L’autrice s’est installée à La Comédie plusieurs semaines pour accueillir des artistes, spectateur·rices et professionnels du spectacle. Lors d’entretiens individuels, ou sous la forme de mots durs et de billets doux déposés avec ou sans signature, elle a recueilli la parole de celles et ceux qui sont au contact des œuvres pour écrire le neuvième opus de la série Gens de Clermont.

La pièce sera restituée sous la forme d’une lecture musicale en public. Le chat qui joue n’est pas un ours qui danse. [Le paradoxe du spectateur] rendra compte de portraits, de réflexion sur le spectacle et le spectateur.