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L’exposition « Arrière-Pays » propose une immersion dans l’oeuvre de Delphine Gigoux-Martin, à travers le dessin, la sculpture, la tapisserie et la vidéo.
Delphine Gigoux-Martin utilise dans ses oeuvres tout un bestiaire animal pour écrire sa propre mythologie. Elle déploie un univers à la fois doux et mystérieux peuplé d’animaux sauvages qui questionne notre rapport à la nature. Ayant étudié l’archéologie, c’est peut-être comme les vestiges d’une nature aujourd’hui disparaissant que les oeuvres de Delphine Gigoux-Martin apparaissent au spectateur. Ses dessins, qu’ils soient réalisés sur des panneaux de bois ou de la porcelaine, ne sont pas sans rappeler les figures de l’art pariétal préhistorique. Ses oeuvres, plongent le spectateur dans un espace de la mémoire, et le confronte à ce qui semble être des souvenirs à venir.
À la fois dessin, sculpture, installation, image, tapisserie, les nouvelles œuvres de Delphine Gigoux-Martin ’offrent comme des structures ouvertes où les regards multipliés suivent les tracés fougueux et précis d’un dessin en suspens. Ici, des animaux isolés en pleine action cohabitent avec des animations discrètes de créatures en mouvement. Là, posées, des porcelaines, comme des contrepoints indispensables à leurs désirs. Ancrée dans le sol, ou portée par des cales subtiles, la combinaison d’objets, de dessins, de matériaux ne vise pas l’unicité perspective mais le morcellement comme une force motrice. Le dessin procède par absence avec des formes inachevées ou morcelées. Les fragments ouvrent alors des trouées, des vides dans lesquels le regard plonge et poursuit le tracé. Le trait noir du fusain dans sa force et sa fulgurance affirme une vigueur toute animale, quand répétitifs et hypnotiques, les dessins animés, évanescents dans leur blancheur ouvrent des perspectives et des récits. La superposition de plusieurs techniques de représentation, qui est aussi une sorte d’histoire condensée des transformations de notre rapport à l’image, la complexité de leurs agencements avec pourtant la simplicité du tracé des dessins multiplient les lignes narratives et laissent remonter les fantômes d’un monde refoulé. Delphine Gigoux-Martin avec cette apparente simplicité de l’œuvre comme espace cohérent, multiplie la possibilité des regards, des récits avec une grande liberté. Car, Il ne s’agit plus alors de faire voir le monde par une conscience mais de faire voir une conscience dans sa manière de regarder le monde.
Delphine Gigoux-Martin a été lauréate de la commande publique pour le barrage de Saint-Étienne-Cantalès (Cantal), qui sera inauguré en juin 2021. Ces deux dernières années, son travail a été exposé au Musée Jenisch, Vevey, Suisse, au Musée d’art contemporain de Montélimar, à l’Abbaye cistercienne de l’Escaladieu, au Musée de la photographie Xie Zilong, Chine, au Musée Maison Rouge, Saint-Jean du Gard, au Musée Calbet, Grisolles, au Centre d’art Société L’émulation, Liège, à l’Atelier Blanc, Villefranche de Rouergue, à la Fondation Villa Datris, Isle-sur-Sorgue, au Musée Lamour, Hangzhou, Chine, au CAC de l’Abbaye Sainte Croix, Meymac. En 2022, elle réalise : « Une commande pour une dune « pour La Forêt d’art contemporain, Cazali. Cette même année, quatre expositions personnelles lui sont consacrées : à La Fabrique, Université J. Jaurès Toulouse, au Musée Mandet - Musée d’Auvergne, Riom, au Domaine de Chamarande et à la galerie Claire Gastaud.
Du 18/11/2022 au 21/01/2023 de 14h à 19h.
Fermé lundi et dimanche.
Vernissage le jeudi 17 novembre de 18h à 21h.
Entrée libre.
5 et 7 rue du Terrail
63000
Clermont-Ferrand
04 73 92 07 97
www.claire-gastaud.com
www.facebook.com/Galerie-Claire-Gastaud-264394943575977/