Cette exposition invite le public à découvrir le travail de trois artistes qui emploient chacun dans leur pratique un panel de médiums ou de techniques très variés. Léa Bouttier sculpte la matière qui devient tantôt un décor, tantôt une invitation au récit ou à la performance. Les formes qu’elle conçoit (en métal, en résine, en bois...) constituent des traces, des indices d’une fiction que le visiteur est invité à recomposer. Raconter une histoire, son histoire, est également au cœur du travail d’Anthony Duranthon. Les portraits et les silhouettes qu’il pose et transforme sur papier, que ce soit à l’encre, à la peinture ou encore au cyanotype, émanent le plus souvent de photographies ou de mises en scène de son propre corps. À travers cette galerie de visages se dessine une forme de quête, une recherche d’identité qu’il a poussé dans son histoire personnelle. Le tracé méthodique, répétitif, long, s’inscrit dans l’œuvre de Marina Guyot. Elle choisit une trame qu’elle va appliquer comme règle pour remplir les cases au crayon de papier des feuilles qu’elle chine. Formée au tissage, elle recourt une fois encore à la trame pour créer le motif qui lui servira à tisser la laine et expérimenter les formats et les usages. Cette approche délicate se retrouve jusque dans les bijoux qu’elle fabrique, ici utilisés dans une performance dansée.