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Interview : Olivier Bianchi revient sur les premières années de ce mandat

04/25/2023 Ma Métro

L’ année 2023 marque un point d’étape dans la vie de la Métropole. À mi-parcours du mandat entamé en 2020, l’exécutif métropolitain, présidé par Olivier Bianchi, tient le cap de ses engagements. Faisons le bilan pour nous rendre compte de l’avancement !

Vous êtes à la moitié de votre second mandat en tant que Président de Clermont Auvergne Métropole. L’actualité des trois ans qui viennent de passer n’a pas dû faciliter votre action...

Même si son image nous semble lointaine, la crise du Covid-19 continue à avoir des répercussions sur nos vies. Ce fait unique, additionné à la guerre en Ukraine et à l’inflation ont généré des bouleversements considérables, mais ce contexte difficile nous a également permis de mesurer l’importance d’un service public fort en temps de crise.

Je préside une gouvernance partagée, respectueuse des couleurs politiques et des territoires. L’ écoute et le respect n’y sont pas galvaudés. Grâce à l’attitude volontaire de nos agents et à l’esprit d’entre-aide des maires de nos 21 communes, nous avons réussi à maintenir les services essentiels, à mettre à disposition nos équipements lorsque cela était nécessaire ou bien encore à permettre aux habitants d’accéder gratuitement à toutes les ressources numériques des bibliothèques. Et nous sommes surtout parvenus à tenir le cap qui nous guide dans l’avancement de nos projets.

Où en est la Métropole des objectifs qu’elle s’est fixés en 2020 ?

Lorsque nous avons débuté ce mandat, les habitants de la métropole attendaient de nous des actions et des solutions concrètes aux nombreux défis qui nous font face. En l’espace de trois ans, et ce malgré les obstacles, nous avons déjà mené de nombreuses actions en faveur de trois thématiques qui nous sont chères : la transition, la proximité et l’attractivité. Sur la question des énergies par exemple, les réseaux de chaleur se sont étendus et continuent à se déployer grâce aux travaux que nous menons actuellement. Plusieurs ombrières et des bornes de recharges électriques ont également été installées sur le territoire. En coordination avec le SMTC-AC, nous avons aussi avancé sur les questions de mobilité en rendant les transports en commun gratuits le week-end, et en mettant à disposition des usagers de nouveaux vélos en libre-service. En parallèle, nous avons également développé de nouvelles pistes cyclables. Plus que jamais, nous souhaitons répondre aux besoins des habitants. Améliorer la qualité de vie, simplifier le quotidien et provoquer toujours plus d’occasions de nous retrouver. Les grandes transformations qui sont actuellement en train de s’opérer nous permettront d’y arriver.

Pourquoi l’action métropolitaine semble-t-elle s’accélérer ?

Le rapport publié récemment par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, NDLR) est sans appel : les épisodes de chaleur que nous connaissons actuellement seront considérés comme des journées fraîches dans quelques années. La sécheresse, qui met nos territoires en alerte avant même le début du printemps, doit aussi nous inciter à passer à la vitesse supérieure. Nous prenons à bras-le-corps la question de la transition écologique.

Si nous voulons être en mesure d’atténuer la hausse des températures dans nos villes, de préserver la qualité de nos richesses et de devenir souverains en matière énergétique, nous devons engager des changements dès maintenant. Proposer de nouvelles façons de se déplacer, développer des énergies renouvelables et locales, protéger nos ressources en eau, végétaliser nos espaces de vies... Nous sommes dans une période compliquée qui demande de faire preuve de patience face aux travaux et de persévérance face aux efforts que nous avons toutes et tous à réaliser.

Doit-on comprendre que la transition est le leitmotiv de cette seconde partie de mandat ?

Elle est essentielle, mais n’est pas notre seule priorité. La Métropole permet un développement équilibré des territoires, et est porteuse de grands projets conçus en faveur de la transition, mais aussi de l’attractivité et de la proximité. Nos équipes se mobilisent pleinement pour faire de notre territoire une métropole harmonieuse. Pour ce faire, nous devons continuer d’agir en faveur de l’emploi, de l’habitat, de l’économie, de la culture... Le développement de nos richesses et de notre attractivité est compatible avec notre volonté environnementale puisque nous sommes attachés à l’idée que nous nous faisons d’une métropole à taille humaine. Une métropole qui a tout d’une grande, sans les inconvénients.

N’est-ce pas trop ambitieux de vouloir mener autant de changements en si peu de temps ?

Il n’y a pas de calendrier idéal pour opérer une transition. Nous maintenons pour l’heure l’ensemble de notre programme, mais nous ne nous interdisons pas d’être agiles et de revoir nos rythmes en temps voulu. Les discussions sont transparentes entre la Métropole, les maires des différentes communes et nos partenaires. Pour réussir à mener à bien nos projets, nous nous efforçons d’encaisser les chocs de l’inflation, de négocier de manière équitable les marchés passés avec les entreprises. L’ampleur des actions que nous avons à mener pour le territoire est énorme. Nous lisserons certains projets, si nécessaire.

Opérons cette transition qui est nécessaire. Pour que dans trente ans, on parle encore de ce mandat en disant que si nous n’avions pas pris ce pari tous ensemble, la vie sur le territoire serait devenue beaucoup moins agréable. •