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CIRMEN, la nouvelle "arme nucléaire" du Centre Jean-Perrin

03/02/2016 Dynamiser, entreprendre...

Depuis décembre dernier, le Centre de Lutte contre le Cancer Jean-Perrin de Clermont-Ferrand, est doté d'un nouvel outil quasi-unique en son genre : le Centre d’Innovations et de Recherche en Médecine Nucléaire d’Auvergne (CIRMEN), pour créer et tester des médicaments radioactifs.

Il existe désormais à Clermont-Ferrand un laboratoire qui va permettre de faire avancer la recherche dans le domaine de certains cancers, notamment ceux de la peau et dans le domaine des pathologies du cartilage, comme l’arthrose. Le Centre d’Innovations et de Recherche en Médecine Nucléaire d’Auvergne (CIRMEN), inauguré en décembre dernier, permet désormais de créer et de tester des médicaments radioactifs (ou radiopharmaceutiques) en Auvergne. Il permet de découvrir, tester puis fabriquer en série des molécules.
« Pour simplifier, il s'agit d'une pharmacie optimisée, sourit le Pr Florent Cachin, Directeur Scientifique à Jean-Perrin et Responsable universitaire du département d'imagerie. Nous travaillons actuellement sur deux molécules : une pour le diagnostic précoce de l'arthrose et une autre sur le traitement du mélanome ».

 

Seulement deux en France

Concrètement, le CIRMEN s'appuie sur les complémentarités déjà existantes à Clermont-Ferrand entre les départements de médecine nucléaire et de radiopharmacie du Centre Jean-Perrin, associés à l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 990 Inserm/Université d'Auvergne et l'industriel auvergnat Cyclopharma, spécialisé dans la production de traitements radioactifs.

Le nouveau laboratoire de 90 m², ultra sécurisé en raison de la manipulation de produits radioactifs, bénéficie d'un TEP-Scan, équipement perfectionné utilisé pour les soins classiques et pour la recherche en médecine nucléaire.

Au-delà des espoirs qu’il augure en termes de santé, le CIRMEN va ouvrir à la capitale auvergnate une visibilité très importante. « L'ensemble de cette chaîne aussi intégrée, qui va de l'éprouvette à la fabrication du médicament, n'existe nulle part ailleurs en France, excepté à Nantes », poursuit le Pr Cachin. Dans le domaine de la recherche, les innovations qui seront issues du CIRMEN devraient conduire à la mise sur le marché de nouveaux médicaments conçus et développés à Clermont-Ferrand, avec la perspective d’une reconnaissance du site en matière de radiopharmaceutique au plan national et international.

Le projet du CIRMEN, de 2 519 761 €, a été cofinancé par Clermont Communauté à hauteur de 100 000 €, le FEDER (fonds européens) à hauteur de 841 522 €,  la Région pour 619 416 € et d'autres aides (legs et autres) à hauteur de 858 823 €.

 


De gauche à droite, le Pr Cachin, le Dr Auzeloux et le Dr Levesque devant les enceintes blindées "haute énergie", dédiées à la manipulation de médicaments radioactifs.