Les femmes n’étaient considérées comme des « citoyennes » pas même par les révolutionnaires.

Par conséquent elles étaient privées de tous droits et ne pouvaient, donc, revendiquer quoi que ce soit. Toutefois, l’expérience de la révolution, même si limitée dans le temps, ne put rester sans conséquences, comme tout fait historique.

Travail et Révolte est un cri de révolte pour attirer l’attention sur la présence des femmes et de leurs revendications dans les mouvements culturels italiens et européens de cette époque. (1870 à 1930).

Peintres, sculptrices, écrivaines, poétesses, musiciennes, révolutionnaires, ont constitué une présence certaine dans les luttes pour la transformation de la société et des individus.

L’engagement de ces femmes dans le combat pour leur droits sociaux et politiques a une importance fondamentale pour lire, ou relire, l’histoire de l’Italie post-unitaire. Face aux tentatives d’adapter l’histoire à la vision « romantique » de la bourgeoisie catholique italienne au pouvoir, les revendications humanistes des femmes, s’exprimant par les diverses formes artistiques, posaient les bases de leur affirmation comme artisanes d’un renouveau des consciences.

Extraits littéraires et poésies nous parlent des malheurs du peuples comme de la valeur des hommes et des femmes en lutte.

Ce spectacle met en parallèle la littérature, la poésie et la musique, comme supports à la compréhension d’une période très complexe de l’histoire italienne.

C’est dans ce terreau, dans la souffrance des abandons des familles, du foyer, de sa Terre natale, de la dureté de la survie, que naissent des voix fortement caractérisées capables d’apporter la vie sur la crête d’une vague de révolte.

La mise en scène se veut très simple, car j’ai essayé de la mettre humblement au service des voix et de la musique, en confiant aux ambiances lumineuses la charge émotionnelle des situations illustrées.

Giorgio Carpintieri