Quelque part au sommet d’une montagne alpine, quelques caravanes abritent une communauté de solitaires dont le quotidien va être bouleversé par l’arrivée de migrants stoppés dans leur périple. La confrontation sera rude et fera ressurgir les passions refoulées, les désirs secrets, les affres de la solitude. La folie s’empare du campement déglingué mais étrangement beau dans son écrin de neige. Les corps se déforment et se contorsionnent, bondissent, sur une musique puissante qui mêle allègrement Stravinsky et les Pink Floyd. L’immense talent et la liberté d’interprétation du corps de ballet de l’Opéra national de Lyon permet de jouer de toutes les sensations, de toutes les émotions, dans un état de grâce particulièrement bouleversant. Les interprètes, remplis de tendresse pour leurs personnages, nous font aimer ces déracinés de la vie, ces oubliés à l’écart des mouvements du monde. Inspirée du célèbre film de Shôhei Imamura, La Ballade de Narayama, cette performance unique en son genre, entre réalisme cru et onirisme fantastique, éclaire la complexité des rapports humains.