La folie de Roland constitue l’épisode central du Roland furieux de l’Arioste et est représentée quatre fois dans le Cycle d’Effiat. Mais que faut-il entendre exactement par folie? La furia du personnage imaginé par l’Arioste emprunte à la fois à la furor des héros des tragédies de Sénèque et à l’artiste des combattants de l’épopée homérique. Loin d’une folie à réprouver, à enfermer, elle donne à admirer un paroxysme des valeurs. Pourtant l’Arioste déjà, qui convoque ces modèles, n’y croyait plus. Que dire alors du Cycle d’Effiat, qui la représente un siècle plus tard et, dans le droit fil du Ballet de la folie de Roland donné en 1618 à la cour de Louis XIII,semble encore en jouer le jeu ? Quel sens faut-il donner à cette ultime représentation de la folie renaissante, trente ans avant la fondation à Paris de l’Hôpital général et ce que Michel Foucault a appelé « le grand renfermement » ? La clef de l’énigme se trouve probablement dans le récit que proposent les douze tableaux d’Effiat, qui, à la faveur d'une suite savante de distorsions par rapport au texte de l'Arioste, pourraient bien composer un programme politique…

>> En présentiel au MARQ :

Sur inscription à l’accueil du musée. Places assises exclusivement

Pour les personnes inscrites en présentiel à cette conférence, en avant-propos une présentation du cycle de Roland Furieux à Effiat sera proposée par Justine Bouju, chargée scientifique des collections du MARQ de 17h30 à 18h15.

>> En visioconférence en cliquant sur le lien suivant :

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