À travers un jeu effréné d’imitations et de transmissions de gestes, Brother s’attache à créer un sentiment de lien.

Sur un plateau laissé nu, mais dans une ambiance électro, sept danseur·se·s dont les visages ont été peints en jaune, s’adonnent à une chorégraphie hybride, mêlant le Kuduro venu d’Angola, le Pantsula des townships sud-africains et des pas de Voguing, un style né dans les ballrooms de New York. Marco da Silva Ferreira développe un travail autour des danses de groupe dans la culture urbaine et populaire et sonde le passage de l’individu au collectif. Voilà que nous appréhendons alors l’entrelacement des marques d’appartenance et de fraternité, l’agitation des processus d’apprentissage et de partage. Le chorégraphe invite ainsi à se demander : que recherchons-nous ensemble à travers la danse ? Dans une chorégraphie qui bouscule magnifiquement les codes des danses urbaines, Marco da Silva Ferreira compose une danse tribale questionnant notre irrépressible attachement au groupe.