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Dans son magasin, Raphaël Hourdin transforme plutôt que de jeter

14/06/2018 Préserver, recycler...

Pour ce gérant du magasin bio L’Eau Vive, installé rue Fongiève à Clermont-Ferrand, la propreté devant son commerce est primordiale et passe par une gestion des déchets optimisée. Il multiplie les solutions pour jeter le moins possible.

En quoi la propreté sur l’espace public est-elle importante ?

Le commerce commence devant la porte et la propreté dans la rue joue sur l’image du magasin. Dans l’esprit des gens, si ce n’est pas propre dehors, ce ne le sera pas dedans. Quand j’arrive, je ramasse les mégots et beaucoup de bouteilles d’alcool vides les vendredis et samedis matin.

Comment gérez-vous vos cartons ?

Même si nous avons la chance d’avoir trois collectes par semaine et un service qui fonctionne les jours fériés, la gestion des cartons est très compliquée. Nous en avons beaucoup trop et trop peu de place en réserve pour les stocker. Nous essayons d’optimiser, nous les plions et les tassons pour pouvoir fermer le couvercle de la poubelle. Nous travaillons aussi avec des producteurs qui nous livrent en cagettes plastiques ou en bois et qui les récupèrent ensuite.

"Toute une réflexion autour de la réutilisation des déchets"

 
Quelles sont vos astuces pour diminuer vos déchets ?

Nous menons toute une réflexion autour de la réutilisation et de la transformation. Nos sacs poubelles sont des sacs à pain, les enveloppes reçues nous servent en fin de journée pour faire les caisses… Toutes les boules de polystyrène dans les cartons de produits de beauté sont redistribuées à nos voisins commerçants qui ont des expéditions à préparer. Plusieurs projets qui vont dans ce sens devraient se concrétiser dans les mois qui viennent comme la mise en place de consignes pour les bouteilles en verre ou encore un partenariat avec une dizaine de fournisseurs qui reprendront les emballages.

Et concernant la perte des fruits et légumes ?

Une fois par semaine, l’association solidaire LieU’topie vient récupérer une partie de nos pertes. Les pommes amochées sont transformées en compote et les employés repartent aussi avec ce que nous ne pouvons pas ou plus vendre. Bientôt, un particulier viendra toutes les semaines prendre nos pertes pour son compost. Dans tous les cas, nous essayons toujours de trouver des solutions pour en mettre le moins possible dans les poubelles.