Pour exemple, le chapeau, omniprésent, utilisé pour son esthétique, parfois pour sa connotation rétro, protège son porteur de tout ce qui l’entoure, notamment du regard d’autrui. Le visage caché par son feutre, notre inconnu a du mal à communiquer.

Depuis quelques années, en parallèle, mes dispositions de plasticienne me conduisent à œuvrer sur des objets du quotidien que je transforme avant de les intégrer dans de petites installations où ils prennent une autre dimension.

Faire se côtoyer mes toiles et ces réalisations devenait une évidence.

Cassant les codes de l’unité des scénographies contemporaines, je m’autorise à mélanger les genres.

L’art n’est-il pas un monde de liberté ?

Le concept n’est pas tout à fait nouveau : pour exemple, « Grande valeur » déjà présentée accompagnée de son bouton.

Ces éléments en volume occupent l’espace. Ils font écho aux surfaces peintes.

Issus de mes collections personnelles ( jouets divers & autres reliques insolites ), ils lèvent un voile sur mon environnement d’artiste : des objets, choisis parmi ceux qui ont une âme, qui pourraient vous dire que je murmure à leur oreille. Peluches, poupées, robots. . . incarnent autant d’êtres humains.

Au-delà des apparences, ces nouvelles créations ne sont pas si éloignées des propos de l’œuvre peinte. . .

Christiane Hirsch