Gestion et entretien des zones humides

 

La protection et la restauration des zones humides fait également partie des compétences de la Métropole.

La zone humide de Saint-Genès-Champanelle, un formidable terrain de découvertes

Située sur le lit majeur de l’Artière, cette zone marécageuse, initialement créée par l’Homme mais en voie d’assèchement, a été réhabilitée en 2012, via la création de mares, alimentées par la nappe et par les eaux de l’Artière en période de crue.

L’objectif ? Préserver tout un écosystème, mais aussi, intégrer une dimension pédagogique sur ce site aménagé d’un cheminement en bois et de pontons sécurisés, propices à l’observation de la faune et la flore si particulières à ce milieu.

Situé sur le territoire de la Métropole, la zone humide est ainsi un terrain d'expérimentation privilégié pour les projets scolaires sur la thématique de la rivière ou de la biodiversité.

Le marais de Fontfreyde, un laboratoire à ciel ouvert

Le marais de Fontfreyde (2ha) , situé sur la commune de Saint-Genès-Champanelle, près du village de Fontfreyde, présente un intérêt écologique majeur, souligné dès 2012 lors de premières recherches.

Afin d’approfondir ces connaissances scientifiques, une convention a été signée entre la Métropole, l’Université Clermont-Auvergne pour la partie floristique, et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, spécialisée dans l’étude géomorphologique et écopaléologique des zones humides. Un programme de recherches a ainsi été mené de 2018 à 2024.

Ces études ont permis de réaliser une reconstitution des climats du passé, de l’évolution de l’hydrologie locale et de l’influence humaine sur l’évolution de cette zone humide.


L’analyse des sols a montré que le marais renferme une tourbière de 8 mètres d'épaisseur et se situe dans une zone où la nappe phréatique du granite affleure en permanence. Sous le sol argileux, épais d’environ 60 à 70 centimètres, on trouve environ 6 mètres d’une tourbe qui repose elle-même sur des sables et graviers d’origine volcanique, que l’on qualifie de scories.


Mais quand et pourquoi cette tourbière s’est-elle transformée en marais ?
Ce changement serait intervenu autour du XVe siècle et pourrait être lié à un barrage en blocs de basalte découvert en 2018, potentiellement construit à la fin du Moyen Âge. Les populations locales auraient barré la tourbière pour créer une pièce d’eau, dont l’usage reste à découvrir. Une hypothèse sérieuse est envisagée, celle d’un usage de cette pièce d’eau pour l'élevage de poissons, pratique courante à cette époque en raison de la forte consommation de poisson liée à la religion. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse.


Le marais est composé d’une végétation assez variée. Au total, 86 espèces ont été identifiées.

Le marais de Lambre, classé Espace Naturel Sensible

Ceinturée par les grandes cultures de la plaine de Limagne, cette zone humide restaurée de 4 hectares est un témoin du passé. Véritable refuge pour la biodiversité, cet espace, propriété de la commune de Gerzat, est labellisé Espace Naturel Sensible par le Département du Puy-de-Dôme depuis 2009. Clermont Auvergne Métropole en assure la gestion depuis 2017.