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07/10/2019 Le soutien à l'innovation
La solution de billetterie solidaire et mutualisée, SoTicket, développée par SoCoop, une coopérative de salles de musiques actuelles impulsée, entre autres, par la Coopérative de Mai, vient de remporter le 1er prix du concours Innovations Numériques pour la Culture du média News Tank Culture, dans la catégorie « impact social ».
Aujourd’hui, une cinquantaine de salles de concert en France utilisent SoTicket, un outil de billetterie solidaire et mutualisé développé voilà 3 ans par SoCoop. SoCoop, c’est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif lancée, au tout début, par sept structures de musiques actuelles (*), dont la Coopérative de mai, dans l’objectif de reprendre la main sur leurs billetteries en ligne.
« Nous avons demandé à notre prestataire, Supersoniks, de nous développer une solution très spécifique aux salles de musiques actuelles qui permet la vente de billets de concerts en ligne ou au guichet », explique David Simonnet, président de SoCoop et administrateur de la Coopérative de mai. L’objectif ? À l’heure du Big data, « redevenir propriétaires des données des usagers » à la place des gros revendeurs. C’est-à-dire respecter davantage les droits et la confidentialité des acheteurs.
Probablement unique en France, cet outil de gestion collaborative soutenu par Clermont Auvergne Métropole –qui est entrée au capital de la coopérative–, vient de remporter le 1er prix du concours Innovations Numériques pour la Culture de News Tank Culture, dans la catégorie « impact social ». Le média, qui récompense chaque année les belles initiatives dans le domaine de la culture et notamment de la culture numérique, a été conquis par SoTicket pour « son montage très innovant ». Pour son impact social et solidaire, aussi. « Nous avons un fonctionnement démocratique », précise le président de cette coopérative particulièrement attachée à l’intérêt général, à l’indépendance et à la liberté de choix.
« Le fait de ne plus passer par un intermédiaire nous permet aussi de proposer des tarifs plus attractifs. Les salles décident de leurs prix. Par exemple, nous à la Coopé, on majore de 1€ pour ce service, mais les places restent tout de même moins chères que lorsque vous passez par des plateformes de revente en ligne », détaille David Simonnet. Aujourd’hui, l’intégralité des excédents est reversée dans le développement de cette solution de billetterie qui a fait des émules. SoCoop réfléchit d’ailleurs à de nouvelles fonctionnalités comme le cashless –ou paiement dématérialisé– et la vente de produits dérivés.
(*) La Coopérative de Mai ; Le Chabada à Angers ; le Chatodo à Blois ; La Tannerie à Bourg-en-Bresse ; Les Lendemains qui Chantent à Tulle, MAPL à Lorient et Penn Ar Jazz à Brest ; mais aussi la Fédération des lieux de musiques actuelles (FEDELIMA), le Réseau des musiques actuelles en Île-de-France (RIF) et le Syndicat des musiques actuelles (SMA).