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[Liens publics] Franck Lascaux: "Je suis dans la fonction publique pour rendre service"

08/04/2020 Ma Métro

Depuis le confinement, Franck Lascaux a laissé ses massifs et jardinières de côté pour se focaliser sur la propreté de l'espace public. Chef d'équipe du service espaces verts dans l'un des sept pôles de proximité de la Métropole, il assure aujourd'hui des patrouilles pour ramasser les déchets et nettoyer les rues.

Quelles sont vos missions à la Métropole en temps normal ?

Je suis chef d'équipe du service espaces verts au Pôle de proximité de la Vallée du Bédat. Donc je suis les chantiers, je donne du travail aux équipes, je fais les plannings, je suis le travail préparatoire et le travail réalisé. A la base, j'ai une formation de paysagiste.

Qu'est-ce qui a évolué dans votre travail depuis le confinement ?

Depuis le confinement, les espaces verts ne sont plus prioritaires, donc j'ai basculé sur des missions de propreté. Tous les matins, nous faisons une patrouille sur les cinq communes de notre secteur (Chateaugay, Cebazat, Blanzat, Nohanent et Durtol) pour constater tous les problèmes de propreté et de salubrité sur l'espace public. On nettoie en même temps. On ramasse, par exemple, des poubelles prêtes à déborder, des déchets à proximité des points de collecte ou des encombrants qui s'accumulent. On peut aussi relever les problèmes de sécurité sur la chaussée, remettre un peu d'enrobé ou baliser la zone pour que d'autres collègues viennent réparer plus tard.

Comment l'équipe du Pôle de proximité s'est réorganisée ?

Habituellement, nous sommes 17 agents au dépôt. Aujourd'hui, notre responsable et notre secrétaire travaillent à distance. Nous, les deux chefs d'équipe, on se relayent une semaine sur deux pour les patrouilles sur le terrain et les autres agents sont confinés chez eux.

Vous constatez plutôt une hausse ou un baisse des incivilités en ce moment ?

Je dirais que c'est comme avant. Mais c'est d'autant plus rageant en période de confinement qu'il y a moins de personnes pour nettoyer. On ramasse aussi beaucoup de déchets liés à la protection contre le virus, justement. Des masques, des gants, des mouchoirs ou des lingettes jetés sur l'espace public.

Pourquoi c'est important de maintenir ce service aux habitants du territoire selon vous ?

C'est une question de salubrité. Il ne faudrait pas ajouter un autre problème à celui que nous avons déjà.

Quels sont les retours des usagers que vous croisez sur le terrain ?

On croise très peu de monde, mais la plupart des gens qui nous voient sont contents. Ils nous félicitent du travail réalisé. Les gens sont reconnaissants.

Est-ce qu'il y a quelque chose que les habitants peuvent faire pour vous faciliter la tâche ?

Arrêter de jeter les masques et les gants dans la rue. Moi, c'est ce qui me choque le plus. Les gens se protègent eux-mêmes, mais ne se soucient pas de ceux qui passent derrière et des personnes qui ramassent. Je leur dirais donc : soyez respectueux !

Encore plus aujourd'hui, est-ce que c'est une fierté pour vous de rendre ce service public à la population ?

Déjà en temps normal, je suis dans la fonction publique pour ça. Pour rendre service. Là, je me dis que c'est encore plus vrai. J'en prends d'autant plus conscience.

 

La Direction de l'Espace Public et de Proximité à l'heure du confinement
La Direction de l'Espace Public et de la Proximité (DEPP) s'est organisée afin de continuer à assurer les missions indispensables que sont la propreté urbaine -pour des motifs de salubrité et santé publiques- et la sécurité sur voirie. Bien que les interventions des sept pôles de proximité ont été revues pour limiter les déplacements et les nombres de contacts, les agents participent, par roulement, aux opérations prioritaires de propreté : vidage des corbeilles, balayage des trottoirs, enlèvement des dépôts sauvages de déchets, nettoiement mécanisé des voies... Ces agents sont seuls, à pied ou véhiculés.
Des équipes, à domicile, sont également mobilisables pour assurer les interventions de voirie en journée : balisage et réparations de première urgence (trous sur chaussées ou trottoirs), accidents de la circulation, repose de panneaux... Des rondes de surveillance des espaces publics sont d'ailleurs assurées sur l'ensemble du territoire métropolitain. Les astreintes voirie journée, soir et week-end, sont également maintenues et une astreinte élagage a été instituée. Le service des Techniques végétales assure également une permanence aux serres pour maintenir en état les productions qui avait été engagées et, surtout, des collections et souches mères. L'Administration est toujours active à distance et s'occupe notamment du suivi des ressources humaines, de la comptabilité, du courrier et des demandes des usagers via la plateforme Proxim'Cité. La direction est aussi fortement mobilisée pour que les agents présents sur le terrain disposent des éléments de protection nécessaires a l’exécution de leurs missions. Elle veille a l'ajustement quotidien des moyens déployés au regard des réalités de terrain et avec à l’esprit en permanence les impératifs de limitation de propagation de l’épidémie.