Ce jour-là, c’est le dernier rendez-vous de l’année pour la classe de CE2 et la classe ULIS de l’école élémentaire du Bourgnon de Lempdes. Un temps de jeux qui vient clôturer un cycle de 8 séances à la
piscine Marcel-Boubat de Lempdes. Trente-cinq enfants profitent de l’eau et des structures qui leur sont mises à disposition. Une grosse demi-heure de détente avant de reprendre les leçons. Les pieuvres, les crevettes, les poissons et les dauphins retrouveront bientôt leur pupitre d’écolier...

Ces quatre groupes de niveau avaient été formés par les enseignants et les maîtres-nageurs de la piscine dans le cadre d’un cycle d’apprentissage de la natation. Une discipline enseignée sur toute la scolarité élémentaire et “régie par un projet pédagogique départemental”, explique Damien Rebello, chef de bassin à la piscine. Comme tous les équipements de la Métropole, l’établissement de
Lempdes accueille les écoliers du territoire plusieurs fois par semaine pour des séances d’initiations (lire par ailleurs). L’objectif ? “Apprendre aux enfants à se déplacer dans l’eau, leur faire découvrir le milieu aquatique” avant leur entrée au collège, où ils découvriront les nages codifiées. Cinq ans et demi ou six ans, ce serait “l’âge idéal pour apprendre à nager”, selon Damien Rebello. “Mais nous avons des enfants de toutes les origines sociales et certains ne vont jamais à la piscine ou à la mer”, relève Anne Foray, directrice de l’école élémentaire du Bourgnon. “La natation scolaire, c’est parfois le seul
contact qu’ils ont avec l’eau”, poursuit le maître-nageur. Plonger, s’immerger facilement, aller chercher un objet au fond de l’eau, respirer en nageant… Plusieurs compétences doivent être validées par les enfants qui se voient remettre une Attestation Scolaire du Savoir Nager. “Sur les cinq années, on voit vraiment une progression. Ils prennent plaisir à venir à la piscine, en général, ils adorent ce moment”, témoigne la directrice. Ces séances d’apprentissage animées par les professeurs et les maîtres-nageurs sont en quelque sorte une respiration dans le quotidien. “Ça nous permet, en tant
qu’enseignant, de voir les enfants sur une autre activité, en dehors du cadre scolaire. De mieux les connaître”.