Boomerang est un diptyque écrit à la manière de nouvelles théâtrales, qui abordent chacune deux aspects des relations adolescentes : le harcèlement entre pairs (Le Jour où j'ai tué Suzy), et le consentement dans la relation entre filles et garçons (Trop envie de te voir)

- Le jour où j'ai tué Suzy

Deux jeunes gens viennent dans une classe parler de la guerre. Ils ne l’ont pas vécue directement mais, investis d’un devoir de mémoire, racontent les souvenirs familiaux. Ils se questionnent alors sur ce qui pousse les hommes à faire la guerre, à tuer, à participer à des actes barbares. Très vite, ils sont entraînés, non sans heurts, dans la spirale de leurs propres souvenirs et se rappellent de Suzy, une élève qu’ils ont connue dans leur scolarité et qu’ils ont pris, peu à peu pour cible. Ou comment un jeu entre collégiens se transforme en farce cruelle qui pousse une jeune fille au suicide.

- Trop envie de te voir

Il s’agit ici de dire haut et fort ce qui n'ose pas s’avouer, par pudeur, par « honte de vivre dans le corps d'une fille, car être une fille devient même une insulte, parce qu’ils ne nous aiment pas… » (paroles de collégienne). Jeter un pavé dans la marre des non-dits, pour susciter réactions et débats. Et permettre, peut-être, d'ouvrir un champ de réflexions sur les relations genrées, sur les injonctions que les jeunes filles et les femmes subissent quotidiennement, et qui se traduisent très souvent par une violence relationnelle entre elles.

Texte et mise en scène : Françoise Glière | Lumières : Nicolas Masset| Interprétation (en cours) : Eva Murin, Jules Robin