“Dans une époque faite de grandes incertitudes, la culture reste un moyen efficace pour donner de l’espoir aux gens.” La littérature, le théâtre, la photographie, le cinéma, les arts plastiques… sont des remèdes à mettre entre toutes les mains. Catherine Guérard en sait quelque chose : en tant que co-présidente des Arts en balade (association qu’elle a créée avec son compagnon en 1995), elle a à coeur, depuis de nombreuses années, de rendre l’art et la création contemporaine accessibles au plus grand nombre. En invitant les artistes à ouvrir leur atelier au public le temps d’un week-end, des fossés se comblent et des mondes se mélangent. “La diversification du public, sa participation, l’éducation artistique… sont des priorités que nous partageons avec l’Association Clermont-Ferrand Massif central 2028”, considère Catherine Guérard.

Avec 25 autres membres (artistes, sociologues, journalistes...), elle fait partie du conseil scientifique et culturel de la candidature. Un comité au sein duquel l’avenir de notre territoire s’imagine. Depuis près de vingt ans, Clermont-Ferrand connaît un bouleversement profond de sa stratégie culturelle. Le titre de Capitale serait une clef pour accélérer sa mutation, la faisant passer d’une ville industrielle à une ville créative et innovante, en phase avec les territoires qui l’entourent.

“Candidater pour 2028, ce n’est pas juste se réjouir d’avoir plus de moyens pour créer. C’est développer une autre vision du monde de la culture, se projeter et définir ce qu’on sera en 2028”, abonde David de Abreu, directeur de l’AMTA (Agence des musiques et territoires d’Auvergne) et membre du conseil scientifique et culturel.

Pour y parvenir, l’Association Clermont-Ferrand Massif central 2028 a défini une stratégie en 4 axes : favoriser la démocratisation culturelle et l’éducation artistique pour la jeunesse, donner des outils à la création et à l’expérimentation artistiques, encourager la participation des publics et mener une politique culturelle coopérative. Ces grands principes voulus comme intemporels serviront notamment de cadre à la programmation culturelle du projet de candidature.

“De 2024 à 2027, nous mettrons en place des manifestations qui préfigureront l’année Capitale”, explique l’association, qui voit cette période comme un magma culturel prêt à exploser en 2028. Quatre “Grandes traversées” rythmeront ensuite l’année cruciale en s’enchaînant au rythme des saisons. “Elles seront à la fois une programmation culturelle et un parcours géographique, physique, numérique et imaginaire dans Clermont-Ferrand et le Massif central.” Une partie significative de l’offre proposée sera assurée par les partenaires culturels de Clermont-Ferrand et du Massif central, qui se verront par ailleurs proposer un appel à projets bénéficiant d’un budget réservé et d’une équipe d’ingénierie en médiation culturelle. •

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