Actualités et agendas

Portrait de Lucie Vorilhon, militante du bien manger

04/06/2019 Préserver, recycler...

Femme de terrain et de convictions, elle est à la tête des “Marchés de Max et Lucie”, une épicerie 100 % locale présente sur Internet et en boutique, dans le quartier de la gare.

Non, Max et Lucie n’est pas une marque…Ce sont deux passionnés qui s’occupent de mettre en relation le producteur et le consommateur. Et avouons-le, Lucie n’a pas l’habitude de se livrer à l’exercice du portrait sans son binôme masculin. “C’est un peu bizarre”, confie cette petite brune originaire de Lempdes-sur-Allagnon.

Inséparables Max et Lucie ? Sans doute. Tous deux sont nés à Beaumont en 1989, avant de se retrouver en Terminale à Clermont-Ferrand. Lucie, après un Master “Carrières Internationales”, s’interroge sur son avenir. Poursuivre en thèse, décrocher un emploi... Elle hésite. Comme Maxime, revenu de Lille après des études de Sciences politiques, elle veut changer sa façon de se nourrir, retrouver du sens dans sa manière de consommer et valoriser son territoire et ceux qui le composent. Et quoi de plus naturel que d’aller à la rencontre de ceux qui nous nourrissent : les paysans. “Il existait déjà des réseaux de distribution en circuits courts.Mais nous n’avons pas pu résister, il fallait nous lancer !” Cinq ans plus tard, les premiers doutes sont levés : “les Marchés de Max et Lucie" livrent plus de 200 paniers par semaine, disposent d’une boutique, travaillent avec une trentaine de producteurs et ont embauché deux salariés. Sarah, qui travaille à l’épicerie, loue “l’incroyable capacité d’organisation et d’anticipation” de cette patronne de terrain. Leur complicité saute aux yeux.


L’actuelle gérante ne regrette pas son virage professionnel. C’est bien simple : “tout lui plaît” dans son travail. “Je vois toujours arriver les légumes avec la même émotion. Et les échanges avec nos producteurs, nos partenaires et nos clients sont tellement riches !” L’avenir ne passera pas forcément par un développement accru de l’activité. D’ailleurs, le nombre de producteurs ne serait pas suffisant pour répondre à la demande. Ce qu’elle veut plutôt, c’est pérenniser l’existant, rester à taille humaine... et souffler un peu.

+infos sur www.lesmarchesdemaxetlucie.fr