Le Tour de France revient à Clermont-Ferrand après 32 ans d’absence, comment accueillez-vous la nouvelle ?

Très très bien ! À plusieurs titres... D’abord parce que c’est l’occasion d’encourager des coureurs locaux comme Julian Alaphilippe et on espère Rémi Cavagna qui a été formé au club. Cette épreuve, elle fait rêver nos jeunes. C’est le Graal pour eux. L’occasion d’aller voir leurs idoles. Chaque année, le club se déplace sur une étape. Là, on l’a à notre porte ! Pour le club et pour tous ceux du département, c’est aussi une formidable publicité ! On a vraiment envie de s’impliquer dans l’organisation.

Quel est votre plus beau souvenir du Tour ?

J’ai été marquée par la belle performance de Julian Alaphilippe qui garde le maillot jaune 14 jours de suite. Il a fait un très beau premier Tour de France tout en restant très accessible : il a même donné son maillot jaune à un enfant qui était frigorifié en raison de la météo à l’arrivée de l’étape de Valloire…

Comment expliquez-vous cette ferveur qu’il y a pour le Tour et plus largement pour le cyclisme, ici, en Auvergne ?

L’ Auvergne est un beau terrain de jeu, avec un beau potentiel. Nos montagnes sont plus modestes que dans les Alpes ou les Pyrénées, mais notre territoire

est très diversifié avec la Chaîne des Puys, le Livradois-Forez, la Limagne. Chaque coureur, quelle que soit sa spécialité, peut s’y épanouir. Quelqu’un qui aime la discipline trouve forcément son compte ici.

Comment se porte votre club ? Et quels sont vos objectifs de jeune présidente ?

Nous sommes un club formateur. Nous misons vraiment sur la découverte du cyclisme et si les jeunes veulent aller plus loin, on se donne les moyens de les emmener sur des compétitions régionales ou nationales. On organise aussi beaucoup de courses, de tous les niveaux, pour nos coureurs et ceux du département. Personnellement, j’aimerais continuer à promouvoir notre école de vélo, c’est vraiment le vivier du club. Nous avons eu pas mal d’arrivées cette année. L’effet Tour de France sûrement… Nous devons aussi maintenir le niveau qu’on a chez les juniors et les seniors, porté par notre section élite, le Team Pro Immo, un vrai tremplin vers le niveau professionnel. Cette année, on constate une petite baisse d’implication chez les parents et les bénévoles. J’aimerais aussi vraiment que les gens retrouvent ce plaisir associatif et ses valeurs de partage qui caractérisent le cyclisme.

Vous êtes une femme à la tête d’un club à dominante masculine… Quelle place ont les femmes, justement, dans le cyclisme ?

Certes le cyclisme féminin est moins représenté mais il se développe aussi bien chez les pratiquantes que les dirigeantes. À notre petit niveau, on essaie de les valoriser. C’est pour cela que l’on organise un critérium 100 % féminin sur la commune de Cournon. Côté dirigeantes, d’autres femmes sont présidentes de club comme celui d’Ambert (Hélène Vialle) ou sont présidentes de structures comme le Comité Départemental du Puy-de-Dôme (Jacqueline Baudo) ou le Comité Régional Auvergne-Rhône-Alpes (Christelle Reille).