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Les industries culturelles et créatives, une économie d’avenir

04/10/2019 Un écosystème dynamique

Clermont Auvergne Métropole organisait, ce mardi 9 avril à Polydome, sa 4e conférence économique et sociale, #InvestinClermont, sur le thème des industries culturelles et créatives (ICC). L’événement, qui a rassemblé près de 300 personnes, clôturait la 2e Clermont Innovation Week.

C’est un secteur encore « méconnu », mais un secteur d’avenir. Au cœur des discussions, ce mardi, lors de la 4e conférence économique et sociale de Clermont Auvergne Métropole : les industries culturelles et créatives. « Des entreprises qui apportent des changements radicaux dans l’économie », selon Christina Koch. La responsable des projets européens dans le secteur créatif de l’Agence économique d’Autriche en veut pour preuve : « les personnes qui créent dans cette industrie ont un taux de croissance supérieur aux autres. Ce sont des entreprises souvent bien plus résistantes ».

En France, les ICC représenteraient ainsi 109 milliard d’euros de valeur ajoutée. « C’est plus que les secteurs de la construction et de l’hôtellerie-restauration en part de PIB », explique Isabelle Ginestet, grand témoin de ce nouveau rendez-vous économique et social. À la tête du pôle industries créatives de BPI France depuis 2012, elle a développé une offre de fonds pour les indépendants. Car, si ce secteur est florissant, « l’accès aux financements » reste son « principal défi », pour Christina Koch. Ces entreprises dans le domaine de l’art, de l’artisanat, de la musique, de l’image, des médias, etc ont une production plutôt « intangible ». Un frein assez net pour les potentiels financeurs.

Dans la métropole clermontoise -12e métropole de France en la matière, comme l’a relevé le président Olivier Bianchi dans son introduction- on a bien compris que ces structures, qui grandissent souvent sur la base d’une histoire humaine, sont des pépites pour le développement du territoire. À l’échelle métropolitaine, elles sont 2 614 et représentent 620 millions d’euros de chiffres d’affaires. Aujourd’hui, leur accompagnement renforcé semble payer. Le journal Le Point, par exemple, hisse la métropole en 3e position dans son classement des villes françaises créatives et relève l’ascension fulgurante de la capitale auvergnate.

"On peut venir de Clermont et devenir un leader mondial"

 

Cette croissance significative, le territoire la doit clairement à ses manifestations de renommée internationale, comme le festival du court métrage, ou ses success-stories à l’auvergnate, véritables fers de lance du secteur culturel et créatif. « On peut venir de Clermont et devenir un leader mondial ». C’est en tous cas la position défendue par Sébastien Deguy, fondeur d’Allegorithmic, leader du texturing 3D, dans son intervention vidéo, ce mardi.

Terre fertile pour l’innovation culturelle et créative, la métropole et ses partenaires, comme le cluster Le Damier -qui était présent pour cette 4e conférence- ont su fédérer cet écosystème et encourager les synergies. Des exemples de partenariats forts illustrent parfaitement cela (lire ci-dessous). Et montrent à quel point le lien entre les entreprises est la clé de la réussite et du développement. Sans doute encore plus dans un secteur culturel et créatif en plein essor.

Deux histoires, deux réussites

Tout est parti d’un garage dans lequel des copains « bricolaient » leurs skates. Dix ans plus tard, ces amitiés fortes ont donné naissance à la marque au sapin, Picture Organic Clothing, et à la Riot House production, qui réalise sa communication. Très implantées sur le territoire, ces « deux boîtes, très sérieuses, ne se prennent pas au sérieux », d’après leurs représentants, Vincent André et Thomas Gutirrez, qui sont intervenus ensemble sur cette conférence économique et sociale. Deux entreprises locales « aux valeurs communes », qui ont compris que « travailler avec une société toute proche » est une solution « plus fiable ».

C’est dans ce même esprit qu’est né CorailArtefact, également présenté ce mardi soir. Un projet qui n’aurait pas pu voir le jour sans l’association HS_Projets, à l’origine du Festival International des Textiles Extra ordinaires (FITE). L’idée ? « Des points de dentelle pour sauver les récifs de corail ». Un pari -pas si fou- qu’a fait l’artiste Jérémy Gobé, en collaboration avec la scientifique Isabelle Domart-Coulon et Rolland Arnaud de la Scop Fontanille, basée au Puy-en-Velay. Aujourd’hui, CorailArtefact est un fonds de dotation pour développer les recherches artistiques, scientifiques et industrielles et permettre le développement de cette dentelle inédite.