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Candidature à la Capitale européenne de la culture : un trait d'union entre les territoires

12/30/2022 CEC 2028

Qui a dit que la candidature au titre de la Capitale européenne de la culture devait être l’apanage de Clermont-Ferrand et de sa métropole ? Projet fédérateur, elle compose au contraire avec toutes les forces vives du Massif central pour exister et se déployer sur des milliers de kilomètres.

Voir passer le train de la candidature sans monter à bord aurait été impensable pour François Constantin, le maire de la Bourboule, qui a été l’un des premiers élus à soutenir le projet de Capitale européenne de la culture. Nichée au creux des montagnes, à 55 minutes de Clermont-Ferrand, la ville thermale se réjouit à la perspective d’une effervescence culturelle se propageant de l’épicentre de la candidature jusqu’aux territoires du Massif central. “Il y a une part significative des habitants pour lesquels les déplacements vers les oeuvres sont rédhibitoires”, constate l’édile, qui compte sur l’obtention du titre de Capitale pour faire venir la culture à domicile. “Nous avons plusieurs infrastructures qui nous permettraient d’accueillir des artistes dans des conditions incroyables !

" Et c’est bien là l’idée développée par l’Association Clermont-Ferrand Massif central 2028 : tisser des liens, créer des ponts entre les espaces urbains et ruraux pour propager sur l’ensemble du Massif central une proposition culturelle qualitative, que certains ne pourraient pas s’offrir sans cette solidarité entre territoires. Pour les artistes et les acteurs culturels, ce trait d’union est une fenêtre ouverte sur de nouveaux horizons, un gage d’opportunités locales, nationales et européennes. Les 600 communes partenaires de la candidature ne sont pas aussi éloignées qu’il n’y paraît. Les idées reçues voudraient que ce qui forge leur identité singulière les oppose, tant elles sont uniques. Pourtant, chacune se retrouve dans le projet porté par Clermont-Ferrand et sa métropole. À l’image de Guéret, en Creuse, qui se reconnaît dans presque toutes les thématiques abordées dans le projet*. Marie-Françoise Fournier, maire de la ville, se sent, “au-delà des structures administratives, très fortement habitante du Massif central”. Ce qui lui plaît dans cette candidature, c’est “l’idée de faire rayonner en Europe une culture multiforme qui est exceptionnelle”. Mesurant le côté original de la chose, elle espère “que le jury relèvera le défi immense que cette candidature collective représente”.

Comme les rivières qui se rejoignent pour former un fleuve, les territoires soutiens insufflent une dynamique, offrent un peu d’eux-mêmes pour nourrir le projet. Reconnue pour son festival International de théâtre de rue et pour “10e Art” (un événement street art), Aurillac compte justement valoriser ses manifestations de grande envergure dans la programmation de l’année Capitale. “Si on a la chance d’être retenus, nous pourrons mettre en oeuvre un laboratoire innovant et développer de nouvelles collaborations pour enrichir pour notre offre et notre maillage culturel”, estime Magali Maurel, Vice-présidente de la Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac en charge des affaires culturelles. •



(*) Le programme culturel imaginé par l’Association Clermont-Ferrand Massif central 2028 se découpe en quatre traversées, comportant chacune plusieurs thématiques telles que “Noir massif”, “Tout est pâturage”, “Héritages ouvriers et savoir-faire”, “Eaux du Massif”...

 

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