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Planet Observer, trente ans d'images satellites

17/11/2017 Les entreprises du territoire

Créée à Clermont-Ferrand en 1988, la société Planet Observer spécialisée dans le traitement d’images satellites fêtera l’an prochain ses trente ans. Retour sur une success-story auvergnate.

La carte météo de France 2, c’est eux. Des images pour la simulation de vol, c’est encore eux. Des données destinées aux militaires, c’est toujours eux. En trente ans, la société Planet Observer a su s’imposer dans un domaine de pointe : celui du traitement des images satellites à usage aussi bien civil que militaire.

Créée par Laurent Masselot, volcanologue de formation, Planet Oberver a vu logiquement le jour au pied des volcans d’Auvergne. « Notre activité de base est de réaliser des mosaïques d’images pour représenter la Terre dans son ensemble », annonce le PDG. Dit ainsi, ça n’a l’air de rien, mais à la fin des années 90, l’entreprise clermontoise était précurseur en la matière.

"Nous avons été les premiers à réaliser des mosaïques de centaines d'images satellites avec un PC !"

 

« Nous avons réalisé la première image de la France en 1994, la première de l’Europe en 1997 et celle de la Terre en 2003, commente le directeur. Ce qui nous différencie aujourd’hui de nos concurrents, c’est notre très haut niveau de richesse colorimétrique. Nous avons été les premiers à réaliser des mosaïques de centaines d’images satellites avec un PC ! ». Une révolution pour l’époque.

Depuis, les nouvelles technologies ont bouleversé tous les paradigmes. « Nous sommes partis d’une reproduction de l’image de la Terre à trente mètres de résolution pour chaque pixel. Aujourd’hui, nous sommes à 10 mètres. Par ailleurs, nous avons multiplié par 1000 la vitesse de production des mosaïques, ce qui représente une augmentation globale d’un facteur 10.000 ! »

Entre 400 000 et 600 000 € de chiffre d'affaires annuel

Pendant longtemps, Planet Observer a vécu de ses reproductions de cartes satellites sous forme de posters vendues au grand public. Aujourd’hui la PME clermontoise, reconnue pour ses mosaïques terrestres irréprochables, vit de la vente de ses licences et de ses royalties. L’entreprise compte six salariés pour un chiffre d’affaires qui oscille selon les années entre 400 000 et 600 000 €.

Du groupe Total au CNES en passant par la chaîne Arte ou l’entreprise Dassault Aviation, les clients sont multiples. Quant à l’avenir de la société, il est forcément à inventer. « Les technologies évoluent tellement vite ! sourit Laurent Masselot. Grâce au Cloud, nous allons développer une nouvelle clientèle pour de nouveaux usages ». Et qui sait ? Planet Observer existera peut-être encore dans trente ans.

 (Crédit photos : Planet Observer)