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21/09/2020 Bouger, se divertir
En écho aux Journées Européennes du Patrimoine, les bibliothécaires du réseau de lecture publique vous proposent une série de coups de cœur issue des collections de la bibliothèque du Patrimoine.
L’histoire du livre commence, il y a très longtemps, quand les hommes ont entrepris d’écrire sur des pierres, des morceaux de bois ou des tablettes en cire ou argile. À l’Antiquité, ces supports sont remplacés par le volumen, rouleau de papyrus , plus léger et plus pratique à transporter, à déroulement horizontal. Avec l’utilisation du parchemin, il cède sa place au codex (forme actuelle de nos livres faits de cahiers superposés) au Ve siècle, même si celui-ci était déjà présent dès le Ier siècle. La forme du rouleau persiste, néanmoins, tout au long du Moyen-Age (Ve-XVe siècles) sous le nom de rotulus du latin rotula : petite roue. En parchemin, à déroulement vertical, il permet ainsi une lecture continue des textes. Cette forme est réservée à des documents utilisés dans des lectures publiques pour des pièces liturgiques, administratives, théâtrales, proclamations officielles ou généalogies. Un rouleau, donné par le docteur Bertrand, inspecteur des eaux du Mont-Dore, est conservé à la Bibliothèque du Patrimoine : datant du XVe siècle, cette Généalogie des roys de France mesure 3,50 m de long (on ne peut savoir sa taille exacte car, malheureusement, la fin est manquante) sur 16 cm de large. En tête, on découvre une miniature sur fond quadrillé, représentant Saint Louis nimbé avec la couronne royale et la main de justice. De nombreuses lettrines enluminées, majuscules azurées rouges et bleues ornent l’ensemble du document. Le texte commence par la mention « Aprez la prise de Troyes » puis continue en une suite chronologique évoquant les rois de France : Clovis, Charlemagne, Hugues Capet, Henri Ier… Il se termine par le trépas de Charles V en 1380.
Si la curiosité est trop forte, n’hésitez pas à cliquer sur les liens ci-dessous : Accéder à la fiche descriptive et au document numériséVoir aussi toute la collection Bibliothèque médiévale gratuitement sur Overnia. Conseillé par Véronique
Les livres d’heures sont des livres liturgiques destinés aux fidèles catholiques laïcs pour les assister dans leurs pratiques de dévotion privée (à la différence du bréviaire destiné aux membres du clergé). Ils apparaissent pour la 1ère fois en France dans le courant du 13e siècle et ont été très répandus à la fin du Moyen-Age et au 16e siècle. En général de petite taille, pour pouvoir être facilement transportables, ils accompagnent les croyants dans leur vie quotidienne. Selon le milieu social et les possibilités financières, les commanditaires choisissent des manuscrits plus ou moins individualisés contenant leurs prières de prédilection et des illustrations plus ou moins riches et nombreuses. Entre 1350 et 1500, ils sont produits en grand nombre. Ils sont souvent l’objet de présents entre princes favorisant ainsi les échanges artistiques. Les membres de la grande bourgeoisie en font un signe de reconnaissance sociale. Chaque livre est unique mais tous contiennent une suite de textes (calendrier, évangiles) , prières (litanies) , psaumes (les heures de la Vierge, de la pénitence) avec des illustrations correspondantes. Beaucoup étant enluminés, ils constituent une importante documentation sur la vie aux 15e et 16e siècles, ainsi qu’une source iconographique sur la chrétienté médiévale. Ce livre d’heures, conservé à la Bibliothèque du Patrimoine, date du 15e siècle. Son originalité et son « charme » viennent de sa taille : 7,7x6 cm, ce qui en fait l’un des plus petit du fonds médiéval. En latin sur vélin, il présente une reliure plein parchemin du 17e siècle. Sa décoration se compose d’initiales dorées et d’un décor végétal marginal.
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Conseillé par Véronique
La bande dessinée petit format (13x18cm) naît en 1949 avec le titre « 34 » paru aux éditions Vaillant, initiateur du genre. Ces périodiques peu coûteux, aussi appelés BD de poche, BD de gare ou du pauvre, sont centrés autour d'un héros ou d'un thème et font le bonheur de nombreux adolescents qui attendent, avec impatience, la sortie du dernier numéro pour pouvoir ensuite se l'échanger entre copains. Chaque numéro, publié en fascicules de 30 à 100 pages, est tiré à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires. Tous les sujets sont traités sous la forme de série principale : western, policier, aventure, espionnage, guerre, chevalerie, sciences-fiction, récits sentimentaux... Les histoires sont souvent des créations inédites (Ivanhoé, Lancelot, Super Boy...) ou des traductions de séries étrangères, notamment d'Italie et d'Angleterre. Des suites françaises de séries étrangères ont également été éditées comme Akim, Kit Carson et Buck John. De grands noms de dessinateurs, parmi lesquels Blasco, Cézard, Pedrazza, Bottaro... ont contribué à son succès en participant à cette aventure. Chaque maison d'édition a ses propres créateurs (Rino Ferrari, Vilajoana Félix Molinari...) pour l'élaboration des couvertures destinées à attirer l'œil des acheteurs. Ce cousin du comic américain connaît son âge d'or dans les années 1950-1960. En 1958, 15 maisons d'éditions (Impéria, Lug, Artimé Arédit, Aventures et voyages...) se partagent ce marché lucratif. Malheureusement, les années 1980 signent le déclin de ce format de lecture et sa disparition au début des années 2000. A l'exception de la Bibliothèque Nationale de France, la plus grande collection de BD petit format est conservée à la Bibliothèque du Patrimoine : 5000 numéros issus de 185 titres (Super Boy, Kit Carson, Minouche, Akim, Yataca, Atoll, Robin des bois, Dennis la malice, Spiderman, Tartine, Casse cou, Gringo, Dodu, Jet logan, Lancelot, Mireille, Atemi, Popeye, Captain Swing, Fifi Brindacier , Zorro, Marco Polo...) parus entre 1958 et 1986. C'est grâce au dépôt de l'imprimerie clermontoise Mont-Louis, spécialisée dans ce format, au titre du Dépôt Légal Imprimeur, que ce petit trésor a pu être constitué.
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Conseillé par Maryline
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