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Le Conservatoire des cépages d’Auvergne prend racine à Cournon

24/07/2018 Préserver, recycler...

Le nouveau Conservatoire des cépages d’Auvergne, outil de sauvegarde, d’expérimentation et de sensibilisation, compte 170 variétés et 22 cépages anciens. Une belle occasion pour la ville de Cournon-d’Auvergne de renouer avec sa tradition viticole.

Cournon-d’Auvergne replonge dans son passé viticole en accueillant le Conservatoire des cépages d’Auvergne sur le plateau des Vaugondières. Au cœur d’une parcelle de 8 800 m² mis à disposition par la Ville, ce sont 170 variétés qui ont été réimplantées par la Fédération viticole du Puy-de-Dôme. L’inauguration officielle s’est déroulée le 27 juin dernier.

Le Corbeau Noir, l’Inconnu des Roussilles, le Chany Gris ou la Petite Sirah sont autant de cépages anciens qui seront conservés sur ce site historique. Au total, 22 ont été sélectionnés pour maintenir une diversité génétique et en faire une vigne mère de greffons.

Agriculture biologique

« L’intérêt est de les multiplier et de les rediffuser dans le vignoble auvergnat », précise Lionel Roucan, chargé de mission environnement et développement durable à la Ville de Cournon-d’Auvergne. La vocation du Conservatoire est aussi d’accueillir le public, de favoriser la transmission des savoirs et de mener des études botaniques et œnologiques. 

Situé dans un périmètre concerné par un arrêté préfectoral de protection de biotope, et en écho au label « Terre saine, communes sans pesticides » dont dispose la Ville, le Conservatoire sera entièrement conduit en agriculture biologique.

« Des haies de séparation avec les autres cultures ont été plantées et des corridors écologiques seront reconstruits entre le puy d’Anzelle et le plateau », ajoute Lionel Roucan.  Ils sont essentiels pour la conservation de la biodiversité et permettent à de nombreuses espèces de disposer de l'ensemble des habitats nécessaires à leurs cycles vitaux.

A l’automne, la Ville ira encore plus loin dans la transformation du plateau des Vaugondières et plantera une vigne de production de 25 000 pieds sur 4,5 hectares. L’exploitation de cette surface viticole sera confiée à plusieurs agriculteurs.

Le saviez-vous ?
Présente dès la période gallo-romaine sur Cournon-d’Auvergne, la production viticole ne se développe véritablement qu’à partir du Xe siècle et connaît un véritable essor au XVIIIe siècle. Jusqu’à la crise phylloxérique (maladie causée par le Phylloxéra) en 1893, la vigne occupe alors plus de la moitié de la superficie de la commune, soit 950 hectares.

 

©Ville de Cournon-d'Auvergne