Le magazine Socialter lui a consacré un papier dernièrement… Lancé en début d’année, le chantier d’insertion « Autour du costume » est unique en son genre. Il répond à la fois aux besoins du conservatoire à rayonnement régional Emmanuel-Chabrier et aux objectifs d’insertion d’hommes et de femmes en rupture avec le monde du travail.

Au total, neuf personnes sont encadrées par une professionnelle du costume. Chaque semaine, elles partent chercher un volume de pièces et effectuent retouches, mesures, lavage et inventaire dans un local appartenant à la Ville de Chamalières. « L’idée, ce n’est pas que les salariés apprennent les métiers de la mode, mais qu’ils se réapproprient les comportements au travail, qu’ils gèrent un salaire, respectent des horaires », explique Joëlle Chelle, directrice adjointe de l’entreprise Inserfac.

Ce chantier d’insertion, apprécié comme « un support d’activité », s’apprête à prendre une toute nouvelle dimension. L’ensemble des 30 000 pièces appartenant au conservatoire devraient figurer prochainement sur un répertoire numérique. « Le logiciel est sur le point d’être lancé », précise la directrice adjointe d’Inserfac. Une partie des costumes sera toujours réservée au conservatoire, l’autre partie sera mise en location pour des structures de spectacles.

"Un vrai défi" pour le chantier Autour du livre

Depuis son ouverture en avril 2014, le chantier d’insertion « Autour du livre » se charge de l’équipement d’un fonds de 30 000 ouvrages appartenant au réseau de lecture. Installé au cœur du quartier Saint-Jacques, un secteur Politique de la Ville, cet atelier -pouvant accueillir jusqu’à 9 personnes en même temps- a déjà vu passer près de 40 salariées dans ses rangs. Toutes des femmes habitant le quartier prioritaire. Leur principale mission : la plastification des livres et la pose d’antivols.

Mais depuis quelques jours, elles travaillent également sur les documents de la bibliothèque Amélie-Murat de Chamalières qui devrait rouvrir en janvier 2018, après plus d'un an de travaux. La structure profite en effet de la rénovation de ses locaux pour refaire complètement son système de prêt. « Nous sommes donc en charge de la pose des puces RFID (ou radio-étiquettes) sur l’ensemble des documents. »

Clermont Auvergne Métropole a d’ailleurs financé du matériel de précision pour cette mission cette mission particulière qui représente « un vrai défi » aux yeux des salariées du chantier d’insertion. « Cette nouvelle commande leur apprend à s’adapter ». Comme dans des conditions de travail « ordinaires ».