Actualités et agendas

Châteaugay, le petit vignoble à la conquête du marché étranger

13/12/2017 Un écosystème dynamique

Considéré comme l’un des meilleurs vins de l’appellation côtes d’Auvergne, le Châteaugay fait parler de lui, notamment à l’étranger. Il tend à se développer à l’export, tout en essayant de séduire localement.

Sa terre volcanique lui donne du caractère et renforce ce goût épicé et poivré dont on raffole au Japon, aux États-Unis ou au Danemark. Le vin rouge de Châteaugay, parfois moqué dans sa propre région, rencontre un énorme succès au-delà de ses propres frontières. C’est en tout cas le discours que tient Stéphane Bonjean, le président du Syndicat agricole et viticole de Châteaugay qui rassemble 9 viticulteurs.

Aujourd’hui, entre 20 % et 25 % de la production est vendue à l’export. Mais demain, « le marché tend à exploser […] La demande étrangère est très forte ». Le petit vignoble d’environ 100 hectares qui s’étend sur les communes de Châteaugay, Cébazat et Ménétrol présente « un potentiel de développement énorme ». Un potentiel probablement accru par l’obtention, en novembre 2010, des dénominations AOP (Appellation d’origine protégée) et AOC (Appellation d’origine contrôlée).

Le vin produit sur ce que Stéphane Bonjean appelle un « vignoble de niche » tend donc à faire son trou. Et notamment chez lui, où il reste encore assez méconnu. « Il est vendu en grande majorité en France mais pas tellement en Auvergne. Paradoxalement, ce sont les autres régions qui connaissent le mieux les vins d’Auvergne et qui les apprécient le plus ».

Depuis peu, la tendance semble s’inverser. Notamment grâce aux restaurateurs locaux qui n’hésitent plus à afficher les vins d’appellation côtes d’Auvergne -dont font partie, entre autres, le Châteaugay et le Chanturgue- à la carte de leurs établissements. « Cette reconnaissance par nos pairs nous permet de nous continuer à nous faire connaître ». En Auvergne, en France et sur le marché étranger.

 

Le saviez-vous ?

Certains climats de notre région, pourtant réputés très rudes, sont particulièrement propices à la vigne. C’est le cas du climat semi-méditerranéen des coteaux qui bordent la Limagne. Le volcanisme leur donne des terrains très drainants, très chauds. A Châteaugay, la pluviométrie serait d’ailleurs moins importante qu’à Montpellier. C’est surement pour cette raison qu’on retrouve « des traces de vignes à partir du Moyen-Âge », explique Laurence Driessens, élue sur la commune. Aujourd’hui, « la longue histoire viticole de Châteaugay en fait un haut-lieu du patrimoine vigneron auvergnat ».