Mis en place par la société Mat Services de La-Roche-Blanche, le pigeonnier a pour but de limiter la prolifération des volatiles autour du complexe. « Leur présence devenait vraiment problématique. Ils se reproduisaient sur le toit, dégradaient et salissaient le bâtiment », explique Marie-Noëlle Péchon, la responsable du stadium.

Ces oiseaux, chez qui on dénombre environ huit couvées par an, « retournent toujours là où ils sont nés ». Ce qui explique aussi leur importante présence sur le site sportif d’Aubière.

La collectivité -qui s’était d’abord rapprochée de la Ligue de protection des oiseaux (LPO)- a donc opté pour un pigeonnier permettant de contrôler les naissances, une méthode dite « douce » et sensée préserver les animaux.

Pour l’instant, seulement huit oiseaux fréquentent ce nouveau nid qui possède une capacité d’accueil de 40 couples. « Mais les pigeons mettent du temps à repérer et habiter les lieux », précise Richard Desmond, chargé d’affaire pour Mat Services qui a installé le pigeonnier il a y un peu plus d’un an.

Chaque mois, la société vient nourrir les volatiles, remplir les abreuvoirs et surveiller les pontes. Lorsque le pigeonnier sera suffisamment colonisé, les œufs seront stérilisés, puis replacés dans le pigeonnier, de façon à ce que les femelles continuent de couver. « Ce qui évite les pontes de remplacement. » Et limite les risques sanitaires. « Nous ne sommes pas là pour éradiquer les pigeons, mais bien pour gérer les populations », précise Richard Desmond.

Sa méthode a fait ses preuves ailleurs en ville. Au stadium Jean-Pellez, les premiers effets se font déjà ressentir selon la responsable. « Ça commence à évoluer, on a moins de pigeons. » Et de fait, moins de dégradations sur le site.

Un chiffre

14 000 €, c’est le coût du pigeonnier contraceptif auquel s’ajoute une maintenance de 1 500 € par an.